Kim Picard réalise un rêve à Saint-Tite
Kim Picard de Saint-Joseph-de-Coleraine a remporté avec son fidèle acolyte Tiger, un American Quarter Horse de 15 ans, la finale de la coupe Canada Wrangler à l’épreuve de la course de barils chez les femmes. L’événement se tenait lors de la première fin de semaine de la 55e édition du Festival western de Saint-Tite.
La cavalière s’est ainsi démarquée parmi les 12 meilleures de sa catégorie. « J’ai terminé en quatrième place lors de la première ronde, troisième au cours de la suivante, pour finalement terminer première. C’est un rêve que j’avais depuis longtemps. C’est tout un accomplissement parce que la compétition est très forte et c’est difficile de pouvoir s’y qualifier », a mentionné Mme Picard au Courrier Frontenac.
La course de barils consiste en une épreuve de vitesse et d’agilité. La cavalière et sa monture doivent contourner trois barils placés en forme de triangle. Le duo doit exécuter un parcours le plus rapidement possible sans les faire tomber. Cette compétition donne lieu à des luttes serrées entre les participants.
Lors de l’édition 2022, Kim Picard avait remporté la finale de la deuxième fin de semaine de compétitions regroupant des dizaines de cavalières qui doivent obtenir les meilleurs temps afin de pouvoir se rendre le plus loin possible. Ce prix qui lui a d’ailleurs automatiquement valu une place à la coupe Canada Wrangler cette année. « La personne qui participe à la première fin de semaine fait également la deuxième. Lors de celle-ci, ça ne s’est malheureusement pas bien passé puisque j’ai fait tomber un baril. Tiger a glissé, ce qui est très rare. Cela nous a fait perdre du temps. J’ai joué de malchance. J’ai été immédiatement éliminée du cumulatif. »
L’athlète et son compagnon auront la chance de se reprendre l’an prochain puisqu’une place aux deux fins de semaine de compétitions leur est une fois de plus assurée.
Pour Kim Picard, ces récompenses représentent beaucoup. « Je rêve de compétitionner à Saint-Tite depuis que je suis toute petite. Ça s’est enfin réalisé l’an passé. Tiger est mon partenaire de course depuis 13 ans. Je l’ai eu alors qu’il n’avait que deux ans. Quand je l’ai adopté, j’avais l’ambition de l’amener le plus loin possible, mais je n’avais pas osé rêver de le faire participer à des rodéos. Quand je me suis aperçue qu’il avait le talent, j’ai décidé d’aller de l’avant avec les sacrifices qui viennent avec. Cela représente beaucoup de temps et d’argent ainsi qu’un entraînement ultra discipliné. Je vois ça comme mes olympiques. C’est mon athlète. Il doit être au sommet de sa forme. »
Une saison normale comprend une vingtaine de rodéos un peu partout au Québec. En raison de l’âge de Tiger, la cavalière prévoit, à compter de l’an prochain, diminuer le nombre de sorties. « Je vais peut-être descendre à 15 ou 16 compétitions. Il faut savoir qu’un cheval aussi talentueux en est un qui aime son travail autant que moi. Si je décidais de le retraiter du jour au lendemain, il ne serait vraiment pas content. Présentement, la santé lui est favorable. Je vais le retraiter graduellement. »
Maintenant qu’elle a remporté deux compétitions au Festival western de Saint-Tite, sans oublier les finales internationales de rodéo à Oklahoma City en 2020, Kim Picard espère pouvoir défendre ses titres. « Je n’aurais jamais osé rêver aussi grand, mais Tiger a rendu tous mes désirs des réalités. J’ai tout réalisé avec lui. Je lui dois énormément », a-t-elle conclu.