La nature revit sur les terrains miniers de Black Lake
VIRIDIS, une entreprise québécoise en gestion de matières résiduelles et organiques, en partenariat avec le propriétaire de la mine Granilake, travaille depuis 2011 à la végétalisation de dizaines d’hectares de l’ancien site minier de Black Lake.
Afin que la végétation renaisse, la compagnie utilise un mélange qu’elle a créé à partir de matières provenant des stations d’épuration des eaux et des industries de pâtes et papiers. Ce recyclage permet de financer le projet, tout en évitant leur enfouissement, privilégiant ainsi le développement durable.
«Nous ne recevons aucune subvention gouvernementale. Avec l’argent que les municipalités et les industries nous donnent pour s’occuper de leurs matières, nous pouvons faire fonctionner notre projet et il nous reste quand même un profit. C’est une nouvelle économie puisqu’auparavant, elles payaient pour les enfouir», explique Simon Naylor, vice-président et fondateur de VIRIDIS, tout en soulignant que depuis 2011, son entreprise a engendré des retombées locales de près d’un million $.
Ce projet permet donc aux terrains autrefois exploités par l’activité minière de retrouver son couvert vert beaucoup plus rapidement qu’en laissant la nature le faire par elle-même. «Nous provoquons l’implantation d’une couverture végétale permanente à l’aide d’herbacées et d’arbres adaptés au milieu environnant. À terme, les collines de résidus miniers qui ternissent le paysage désertique de l’ancienne mine depuis des dizaines d’années seront toutes végétalisées, offrant à la région un paysage tout neuf», soutient M. Naylor.
Plantation d’arbres
Un projet vert en créant un autre, Nicolas Bélanger, professeur du Département des sciences et Technologie de l’Université TÉLUQ et chercheur au centre d’étude de la forêt a reçu il y a quelques semaines la confirmation d’une subvention de 25 000 $ du Conseil de recherche en sciences et génie du Canada (CRSNG) pour sa recherche sur la valorisation de l’ancienne mine de chrysotile de Black Lake.
Celle-ci vise la plantation d’arbres ayant pour but d’établir un état boisé sur une surface longtemps restée dépourvue d’arbres, la description de microsites de croissance, la collecte de données de survie, de croissance et de nutrition foliaire des arbres sur une année et l’analyse des résultats. Ce projet sera réalisé en partenariat avec VIRIDIS et les responsables de la mine.