Le caquiste Luc de la Sablonnière émet des propos misogynes

LOTBINIÈRE-FRONTENAC – Le candidat de la Coalition Avenir Québec, Luc de la Sablonnière, s’est mis dans l’embarras en publiant sur sa page Facebook des propos misogynes qui faisaient allusion au fait que les hommes subissaient gravement les avancées du féminisme.

Le COURRIER FRONTENAC en a pris connaissance sur le portail d’information en ligne Le Quotidien des lacs. Luc de la Sablonnière avait d’abord partagé un article du quotidien La Presse intitulé « Stéphane Archambault : les 650 pas d’un homme brisé », racontant l’histoire d’un pompier qui s’était suicidé. Le candidat caquiste avait joint à cette publication le commentaire suivant : « Quand nous serons tous écrasés sur l’autoroute, il y aura un grand feu de joie avec plein de soutiens-gorge dedans. »

Après quelques réactions d’internautes, M. de la Sablonnière a déclaré ceci sur le réseau social pour clarifier son idée : «  Mon hypothèse est que les victoires du féminisme de combat des 50 dernières années ont été gagnées au prix de la dégradation de la condition masculine. » Il avait ajouté : « Le féminisme québécois s’exerce envers et contre les hommes ».

Celui qui détient une maitrise en études françaises et qui enseigne la littérature au collégial s’est ensuite adonné à une envolée lyrique : « Les rôles sociaux ont été révisés, les repères moraux balayés avec la religion et le pouvoir est passé d’une main (poilue) à l’autre (manucurée). Ces mutations sociologiques y sont, me semble-t-il, pour quelque chose. »

Le caquiste, qui s’est d’abord présenté comme le père de trois petites filles lors du débat des candidats du Cégep de Thetford, le 26 mars, n’y est pas allé avec le dos de la cuillère en concluant avec l’affirmation suivante, toujours sur Facebook. « Les hommes rejoignent les noirs, les handicapés et les gais au club des minorités visibles. »

 

« Des propos inexcusables »

Durant la période de questions du débat des candidats organisé par la Chambre de commerce de Thetford, Luc de la Sablonnière a été invité à expliquer ses affirmations pour le moins préoccupantes. « Il y a des paroles que j’ai écrites sur les réseaux sociaux il y a deux ans, ça a été repris et des articles de journaux ont été faits là-dessus », s’est-il défendu.

Après la lecture dudit article, il avait voulu exposer sa préoccupation de la condition masculine et du repli de certains hommes vivant avec un problème de santé mentale. « J’ai fait un lien entre la condition masculine et le féminisme et c’est tout à fait inapproprié. Je m’en excuse et j’admets que ce sont des propos inexcusables. »

« La condition masculine est un problème important dont on ne parle pas assez, a-t-il enchainé. Il y a des hommes qui souffrent. Certains commettent des actes irréparables, mais il ne faut pas mettre la faute sur le féminisme. »

Luc de la Sablonnière a aussi été interpelé à ce sujet par un étudiant lors du débat du cégep. « Je ne suis pas un anti-féministe, je suis même féministe », a-t-il entre autres partagé, félicitant du même coup les femmes engagées qui ont marqué l’histoire par leurs efforts visant à émanciper le genre féminin.