Le Centre de stimulation l’Intercom lance un cri du cœur

THETFORD. À défaut d’avoir un financement récurrent qui lui permettrait de continuer à desservir sa clientèle, le Centre de stimulation l’Intercom de Thetford Mines devra cesser ses activités à compter du 31 janvier.

L’organisme sans but lucratif, qui a ouvert ses portes en janvier 2012, offre des services à une vingtaine d’enfants âgés entre 0 et 5 ans vivant avec un retard de langage ou de motricité, un retard global de développement, de troubles du spectre de l’autisme, de trisomie 21, de déficience intellectuelle ou de déficience auditive.

L’Intercom ne reçoit aucune subvention gouvernementale. Il a pu survivre jusqu’à maintenant grâce à la générosité de plusieurs fondations de la région. «Nous devions avoir une audition avec l’Agence de santé et des services sociaux de Chaudière-Appalaches en octobre afin d’obtenir une accréditation qui nous aurait aidés à obtenir un financement récurrent. Dans la foulée de la réforme du ministre Gaétan Barrette, celle-ci a été repoussée au printemps prochain», a mentionné le coordonnateur Luc Lalime.

Le centre donne de l’emploi à sept personnes et doit assumer des frais d’environ 11 000 $ par mois. «Nous avons un conseil d’administration extraordinaire qui fait des tours de main pour essayer de trouver de l’argent. Nous avons fait des demandes à toutes les fondations, mais tous sont essoufflés. Nous lançons vraiment un cri du cœur», a-t-il ajouté.

Selon lui, il faudrait présentement entre 50 000 $ et 60 000 $ pour assurer la survie de l’Intercom. «Tout le monde dit que nous avons notre raison d’être, mais nous n’avons pas d’argent. Nous essayons de demander un tarif abordable aux familles, par contre, chaque fois que nous donnons un service à un enfant, nous arrivons en dessous. Nous sommes devant un vide tous les trois mois», a confié M. Lalime.

 

   

Une situation déplorée

Plusieurs parents et employés de l’Intercom tentent de faire entendre leur désarroi aux autorités locales en manifestant leurs inquiétudes via les réseaux sociaux. Ils demandent de l’aide pour éviter ce qu’ils qualifient de catastrophique pour les enfants qui fréquentent le centre.

Gaétane Bolduc de Thetford Mines s’oppose à la fermeture du centre. Sa petite fille de deux ans le fréquente une fois par semaine. Elle souffre d’épilepsie et ne parle toujours pas en plus d’avoir de la difficulté à se déplacer. «C’est un endroit merveilleux que je ne connaissais pas il y a quelques mois. Il faut que l’organisme reçoive l’aide dont il a besoin. Ce n’est pas normal qu’il soit toujours sur le point de fermer en raison d’un manque de financement».

Selon elle, le montant demandé pour assurer la survie de l’Intercom est une goutte d’eau dans l’océan pour le gouvernement. «Sur quel palier nous devons aller pleurer pour obtenir de l’aide? Je parle pour ma petite fille, mais aussi pour les autres enfants. Pour certains parents, ce centre est leur seul recours. Ils sont découragés et avec raison», a-t-elle ajouté.

Les gens qui veulent soutenir l’Intercom peuvent faire un don à l’adresse suivante : https://www.canadahelps.org/fr/organismesdebienfaisance/centre-de-stimulation-lintercom/a-miracle-for-centre-de-stimulation-lintercom/