Le Domaine au bonnet d’âne veut devenir une référence

Caroline Fortier et sa famille ont créé il y a trois ans un élevage d’ânes miniatures situé au cœur des Appalaches, plus précisément sur le 4e Rang à Saint-Jacques-le-Majeur-de-Wolfestown. Le Domaine au bonnet d’âne permet aux gens de vivre l’expérience d’une randonnée en sentiers en menant l’animal. Les propriétaires souhaitent également redorer l’image de l’âne qui est en voie d’extinction dans les fermes de la province.

« Il y en a de moins en moins dans nos campagnes. Avec les tracteurs et la machinerie qui l’ont remplacé, pour la majorité des cultivateurs, il ne sert plus à rien. L’âne est toutefois un excellent gardien de troupeaux. On peut le mettre dans les bergeries et les chèvreries. Il peut aussi servir de compagnon à un cheval. Grâce à notre domaine, nous voulons que les visiteurs apprennent à le connaître et défaire les mythes qui existent autour de lui », souligne Caroline qui rêve que son entreprise devienne la référence pour cette bête au Québec.

Cette dernière, son conjoint Jérémie et leurs fils Félix-Antoine et Zack s’occupent de la mini-ferme qui inclut onze ânes, une vingtaine de poules, des cailles, des chèvres et des lapins. Ils cultivent de plus le cassis, le sureau et des vignes à raisin de table. 

Des stations ont été bâties pour chaque espèce afin que les visiteurs puissent s’asseoir et les prendre. L’attrait principal demeure néanmoins la randonnée dans les sentiers accompagnée d’un maître ânier et son âne. Cette aventure hors de l’ordinaire s’effectue en pleine nature et se veut à la fois éducative et zen. Les gens sont d’abord invités à faire connaissance avec l’animal en le brossant.

« Nous commençons toujours par ce rituel puisque ça met la bête autant que l’humain en confiance. Nous partons ensuite pour la promenade avec l’âne au bout de la corde pour le mener dans les sentiers », explique Jérémie Fortier.

La randonnée, longue d’environ un kilomètre, peut prendre entre 45 minutes et une heure. Ce faisant, les propriétaires en profitent pour donner plusieurs renseignements intéressants à propos de cet animal méconnu. « Nous y allons au pas de l’âne afin de profiter du moment. Les gens nous disent à quel point ça les aide à déconnecter », ajoute Jérémie. 

Un sentier éducatif en forêt a également été conçu pour que les visiteurs puissent s’y promener et en apprendre davantage sur l’âne. « Le tout a été fait afin que ce soit facile pour les parents d’animer la promenade avec les enfants en lisant les affiches. Il y a aussi des jeux de types enquête et géocaching », indique Caroline.

Une petite boutique a enfin été aménagée à l’entrée. Celle-ci inclut plusieurs produits concoctés par cette dernière, tels que confitures, gelées, sorbets, pains et plusieurs aliments marinés, ainsi que des articles promotionnels.

UN COUP DE CŒUR

C’est en 2017, à la suite de la visite d’une mini-ferme dans les Laurentides, que Caroline et Jérémie, alors résidents de Sherbrooke, ont eu un coup de cœur pour les ânes miniatures qui s’y trouvaient. Ils achetaient leur premier animal moins de 24 heures plus tard. Avec les années, ils en ont ajouté d’autres pour se rendre à onze. 

Faisant la location d’une grange dans leur région lors des premières années, ils se sont par la suite mis à la recherche de la fermette de leurs rêves. C’est finalement à Saint-Jacques-le-Majeur-de-Wolfestown qu’ils l’ont trouvée en 2019 et qu’ils ont, d’un consensus familial, décidé d’y emménager. Ils y ont fait plusieurs investissements afin d’être en mesure d’accueillir des visiteurs à qui ils ont finalement ouvert leur domaine au début de la saison estivale 2023.