Le Marché public de Thetford poursuit sa croissance
Le Marché public de Thetford connaît une belle année grâce à l’augmentation de l’offre. En croissance depuis ses débuts en 2008, les responsables aspirent à ce qu’il devienne permanent dans un avenir proche.
Le gros dossier occupant présentement le CA est celui de la deuxième phase du Centre historique de la mine King (KB3) qui devrait faire une place au marché sur son terrain. «Nous allons voir avec la Ville comment tout cela va se dessiner. Va-t-elle prioriser le marché par rapport à d’autres aspects? Nous ne le savons pas encore. Nous devrions en savoir plus dans les prochaines semaines. Nous espérons que nous aurons notre marché permanent puisque nous avons fait nos preuves. Nous avons tout de même 25 producteurs qui s’impliquent et un chiffre d’affaires de plus de 100 000 $ par saison», a indiqué le président du conseil d’administration et copropriétaire de la Jardinerie du Canton de Saint-Jacques-de- Leeds, Mathieu Wéra-Bussière, lors du passage du Courrier Frontenac samedi dernier.
Il y a quelques années, le marché s’était déplacé de la rue Notre-Dame à la rue du Passage en raison du projet de centre de transformation agroalimentaire qui ne s’est pas encore concrétisé. «Ça n’avait pas été bon les premières années et il y avait eu une baisse. C’est sûr qu’ici c’est moins voyant que sur la rue Notre-Dame, mais avec la publicité et le bouche-à-oreille, nous avons réussi à réaugmenter l’achalandage. L’avantage que nous avons ici c’est la partie intérieure pour ceux qui ont des réfrigérateurs et des congélateurs. Ils peuvent laisser leurs choses, tandis que là-bas ils devaient les déménager chaque semaine, donc c’était moins évident», a soutenu M. Wéra-Bussière.
Selon lui, le Marché public de Thetford est celui qui fonctionne le plus en Chaudière-Appalaches. Une partie de son succès, a-t-il dit, repose sur le fait que l’offre et la demande sont contrôlées. «Par exemple, pour les fruits et légumes, si nous en avons quatre, nous n’en mettrons pas huit. Nous voulons avoir le plus de variété possible sans nuire à la rentabilité des producteurs parce que sinon ils ne reviendront pas.»
«La première édition, nous avions entre 12 et 15 producteurs et maintenant nous en avons au-dessus de 25» – Mathieu Wéra-Bussière
Mathieu Wéra-Bussière a également vanté l’accompagnement de la Société de développement économique et de la MRC des Appalaches par l’entremise de la conseillère en développement, Carole Mercier.
«Depuis les dernières années, nous avons toujours eu une croissance. Le fait que cette saison nous avons réussi à attirer de nouveaux produits, ça vient encore plus diversifier l’offre. Il y a une boulangerie qui va s’installer à Thetford et nous avons été en mesure de la convaincre de venir au marché pour se faire connaître. Puis, cela permet à tous d’aller chercher une autre clientèle et de se faire une visibilité», a affirmé le président du CA.
Une bonne année
Aux dires de quelques marchands, la présente saison est particulièrement spéciale. «C’est une très belle année pour nous. Les ventes sont bonnes et l’achalandage y est. Il y a beaucoup de clients qui viennent d’année en année, mais nous avons encore des nouveaux qui sont intéressés par nos produits, donc c’est super agréable», a mentionné Mélanie Routhier de la Ferme Janole de Saint-Pierre-de-Broughton.
Pour sa part, Claudia Routhier a ajouté qu’il est évident que les gens souhaitent de plus en plus manger local. «Il y a un retour à la cuisine et à la bonne bouffe. Ils sont aussi intéressés à connaître l’histoire de chaque producteur.»
Pour Coralie Beaudoin de Bobine & Design, l’augmentation du nombre de producteurs et de marchands a contribué à la hausse de l’achalandage. Cela aide notamment son commerce situé à Thetford Mines à attirer une clientèle différente de celle qui se déplace en boutique.
De son côté, Amélie Laflamme en est à une première saison avec L’idée verte. Elle souhaite ouvrir un commerce à Thetford à l’automne et elle profite du marché pour le faire connaître. «J’ai un projet d’épicerie zéro déchet et d’articles écologiques. C’est ma façon de tester le marché, d’approcher les gens et de voir leur intérêt. La réponse semble très bonne!»
Une offre répandue
Deux autres marchés publics sont offerts dans la MRC des Appalaches. Celui de Disraeli a lieu au parc de la Gare tous les samedis, de 9 h à 12 h, jusqu’au 14 septembre. Au Village-jardin de Saint-Jacques-le-Majeur-de-Wolfestown, il se tiendra les samedis de 9 h 30 à 12 h à partir du 3 août, et ce, jusqu’au 31 août.
Le Marché public de Saint-Ferdinand est de retour cet été au belvédère de la marina tous les samedis de 10 h à 12 h jusqu’au 24 août. Enfin, celui d’Inverness se tient tous les samedis de 9 h à 12 h, et ce, jusqu’au 24 août.