Le ministère de l’Environnement rejette la thèse de l’erreur humaine
La fonte hâtive du couvert de neige et le peu de précipitations reçues aux mois d’avril et de mai seraient à l’origine du manque d’eau au Grand lac Saint-François et au lac Aylmer, selon le ministère de l’Environnement.
Les données recueillies par le Centre hydrique du Québec indiquent que le niveau du Grand lac Saint-François est environ un mètre en-deçà des valeurs normales à cette période-ci de l’année, tandis que celui du lac Aylmer est environ 40 cm en-deçà de sa moyenne habituelle.
Questionné par le Courrier Frontenac à savoir si une erreur humaine serait à l’origine du problème, une rumeur qui se propage dans la région depuis plusieurs semaines, le ministère a répondu que c’est plutôt le déroulement atypique de la crue printanière qui a eu une influence importante sur les niveaux d’eau actuels.
«La fonte hâtive du couvert de neige a empêché l’abaissement des deux lacs pour le printemps, ce qui permet une meilleure protection contre les inondations. Pour compenser le niveau élevé des deux lacs au mois de mars, le ministère a dû évacuer une plus grande quantité d’eau en prévision des crues printanières. Cette action visait à conserver une marge de manœuvre acceptable contre les inondations qui surviennent habituellement à la fin d’avril ou au début du mois de mai», a expliqué Geneviève Lebel, coordonnatrice aux relations avec les médias au ministère de l’Environnement.
Ensuite, le peu de précipitations reçues ce printemps a également contribué au problème. «L’absence de précipitations significatives durant les mois d’avril et de mai et les températures relativement froides ont provoqué une baisse rapide des débits des cours d’eau ainsi qu’une disparition progressive de la neige résiduelle. Le volume de la crue de cette année, calculé entre le 1er mars et le 25 mai, est d’ailleurs environ 30 % inférieur au volume de crue habituel pour la même période», a ajouté Mme Lebel.
Il est possible de suivre les niveaux d’eau des deux lacs et l’ouverture du barrage Jules-Allard en visitant le www.cehq.gouv.qc.ca/suivihydro.