Le Parti libéral du Québec veut reconnecter avec les régions
Le chef du Parti libéral du Québec (PLQ) par intérim et député de LaFontaine, Marc Tanguay, souhaite que sa formation politique puisse reconnecter avec les régions afin d’obtenir à nouveau la confiance des citoyens d’ici la prochaine campagne électorale prévue en 2026.
Le PLQ a encaissé une défaite historique lors du scrutin du 3 octobre 2022. Dans la circonscription de Lotbinière-Frontenac, il a terminé en dernière position en récoltant un maigre 5,92 % des suffrages.
De passage à Thetford Mines à l’occasion d’un séjour dans sa belle-famille, M. Tanguay a mentionné que le plan de relance de son parti est bien en marche. « Nous voulons beaucoup occuper le terrain. C’est notre défi. Le gouvernement est au pouvoir pour encore quelques années. D’ici les élections, nous serons une opposition officielle constructive et présente pour défendre notre monde. Nous ferons des propositions concrètes et tangibles en matière de développement économique. Nous travaillerons dans l’intérêt des Québécois. Je pense que c’est comme cela que nous allons parvenir à reconnecter avec la population », a-t-il mentionné au Courrier Frontenac.
Il a profité de sa présence dans la région pour rencontrer quelques commerçants, mais également le maire Marc-Alexandre Brousseau. « Nous avons discuté de divers enjeux. Le dossier de l’amiante a été le premier point majeur. Je trouve tout à fait bouleversant de voir que tout projet qui nécessite de la construction ou des travaux pour creuser un trou représente 30 à 40 % de frais supplémentaires. Cela a un impact sur la capacité de développement économique de la région et aussi pour les citoyens », a-t-il déploré.
Il estime que des solutions doivent être mises en place. « Est-ce que l’on peut faire en sorte que la population soit adéquatement protégée, mais en tenant compte des risques réels, identifiés, chiffrés et démontrés? La santé publique c’est important, cependant, il ne faut pas que la ville soit paralysée pour cela. Il faut être capable de vivre et de faire avancer des projets tant municipaux que privés. »
La négociation en cours entourant le pacte fiscal 2025-2029 a aussi été abordée. « Le maire Brousseau est beaucoup impliqué dans l’Union des municipalités du Québec. Les villes sont au front quant à la lutte aux changements climatiques. Elles évaluent à 2 milliards $ la nécessité d’un fonds dédié à cela. Nous croyons que le gouvernement doit être plus performant et intervenir en amont. En tant qu’opposition officielle, nous le questionnerons et le talonnerons à ce sujet. »
En santé, le chef intérimaire du PLQ croit qu’il est important d’avoir une direction locale qui est au fait des problématiques sur le terrain. Il a notamment souligné la pénurie de main-d’œuvre qui force la fermeture de plusieurs lits à l’hôpital de Thetford Mines, entre autres, en raison des vacances estivales.
Enfin, M. Tanguay s’est montré en désaccord face aux nouvelles règles mises en place par le gouvernement Legault qui imposent aux administrations municipales de lui céder des terrains pour bâtir des écoles. « Ces espaces ont une valeur et les villes doivent s’en départir. Nous pensons qu’il s’agit d’une taxe déguisée. L’État ne peut pas se dégager de sa responsabilité financière. »