Le personnel du soutien scolaire veut que son apport essentiel soit reconnu

Les membres du Syndicat du soutien scolaire des Appalaches (SSSA), affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (CSN), ont débrayé mercredi après-midi devant le Centre de formation l’Escale à Thetford Mines afin de faire bouger les choses dans les négociations avec le gouvernement du Québec.

Cela fait plus d’un an que leur convention collective est échue et rien n’avance selon eux. « Au début de la pandémie, lorsque tout a fermé, la CSN avait demandé à ce que l’on prolonge les conventions collectives, mais le gouvernement avait dit non et avait assuré qu’il allait négocier rapidement. Nous sommes rendus en mai 2021 et ça n’avance toujours pas », a déploré la présidente du SSSA, Manon Truchon, en entrevue avec le Courrier Frontenac.

Les principales demandes des travailleurs et travailleuses, qui incluent notamment le personnel en éducation spécialisée, en technique de loisirs, du secrétariat et des services de garde, sont l’amélioration des conditions de travail et une bonification de leur salaire.

« Nous voulons être reconnus. Nous avons vécu les années d’austérité avec les libéraux. Il y a eu de nombreuses coupures dans les commissions scolaires à l’époque. Présentement, nous sommes en pénurie de personnel un peu partout. Les gens commencent avec nous et s’en vont rapidement parce qu’il y a de meilleures conditions au privé. Nous avons beaucoup de personnes avec des horaires coupés de 15 à 20 heures par semaine. Il faut aussi bonifier les salaires afin d’être attractifs et de pouvoir les garder », a indiqué Mme Truchon.

Cette dernière a souligné que les travailleurs et travailleuses ne faisaient pas la grève de gaieté de cœur et que plusieurs choses avaient été essayées auparavant, sans succès. « Nous savons parfaitement que ce n’est pas la situation idéale pour les élèves et les parents, mais nous n’avions pas d’autre alternative. »

Le SSSA, qui représente près de 350 membres, a obtenu un mandat de grève de cinq jours. Après les deux demi-journées de mercredi et jeudi, il en restera quatre au besoin. L’objectif est toutefois de conclure une entente rapidement.