Les professionnels de la santé seront mieux outillés
Les toxicomanes demeurant dans la MRC des Appalaches ont du mal à recevoir des services leur permettant de se reprendre en main. La situation pourrait changer puisqu’une formation portant sur le traitement des troubles liés à l’utilisation d’opioïdes (médicaments utilisés contre la douleur) sera offerte aux professionnels de la santé de la région afin d’améliorer l’accès aux soins, la coordination et la continuité des services auprès de cette clientèle.
Elle sera dispensée par l’Institut national de la santé publique du Québec, le mercredi 16 novembre, dans les locaux de la Corporation de développement communautaire des Appalaches. La formation s’adressera aux médecins, pharmaciens, infirmiers et intervenants psychosociaux qui le désirent.
Cette démarche a été entreprise il y a plusieurs mois par le Centre Domrémy des Appalaches qui se spécialise dans la réinsertion sociale auprès des gens souffrant d’alcoolisme et de toxicomanie.
«C’est quelque chose que nous avions entamé en novembre 2015, mais en raison de la transformation du réseau de la santé et des coupures, nous avions mis cela sur la glace. Nous avons décidé de reprendre cette démarche en mai dernier, voyant que nous n’étions pas en mesure d’offrir des services à cette clientèle», a mentionné le directeur du Centre Domrémy des Appalaches, Mathieu Fontaine, au Courrier Frontenac.
Tel qu’indiqué dans l’article «Le cri du cœur d’un toxicomane», qui se retrouve dans l’édition du mercredi 5 octobre, ceux qui souhaitent avoir recours au traitement à la méthadone pour se délivrer de leur dépendance estiment être livrés en quelque sorte à eux-mêmes.
«Les gens nous interpellent, mais nous ne sommes pas en mesure de répondre à leurs besoins puisqu’il faut avoir une spécialité en ce qui a trait à la méthadone. Actuellement, tout le monde se lance la balle. Les seuls qui pourraient répondre à cette clientèle sont en Beauce ou à Québec. Vous comprendrez que ceux qui n’ont pas les moyens de se déplacer les auront encore moins s’ils doivent subir plusieurs évaluations spécialisées», a ajouté M. Fontaine.
Le directeur du centre n’est toutefois pas contre les délais requis avant d’avoir accès à un traitement à la méthadone. «Ceux qui vont se rendre au bout du processus auront vraiment droit à ce traitement. Ils n’auront pas abandonné et auront démontré que le besoin est là», a-t-il dit.
Notons qu’une cinquantaine d’usagers bénéficient déjà d’un traitement à la méthadone sur le territoire de Chaudière-Appalaches, dont une dizaine dans la MRC des Appalaches.
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