Mario Huard a été attiré par la passion des gens d’ici
Le directeur général de l’Espace entrepreneuriat région de Thetford (E2RT), Mario Huard, avoue qu’il a choisi la région afin de poursuivre sa carrière en raison de la passion qui anime les gens d’ici et du potentiel de son incubateur d’entreprises.
Celui qui est en poste depuis près de quatre mois avait d’autres offres sur la table, mais l’une d’elles a particulièrement attiré son attention. «Lors de mon processus, je me suis demandé laquelle a le plus de potentiel à court terme, laquelle est la plus dynamique? J’ai étudié les différentes régions et j’ai trouvé que celle qui avait le plus beau terrain de jeu c’était la région de Thetford. L’E2RT est une structure extraordinaire. Les gens d’ici croient au projet et ils ont envie de faire quelque chose avec ça», raconte M. Huard.
Le fait que l’E2RT lui donnait beaucoup de latitude concernant notamment le plan d’action a aussi pesé dans la balance. En s’établissant dans la région de Thetford, il a été emballé par ce qu’il a vu. «On me disait j’étais fou de venir ici, qu’il ne se passait rien et que c’était mort. En arrivant, j’ai plutôt découvert une région dynamique où il y avait plusieurs activités. Il y a une belle énergie et l’E2RT va devenir le centre qui va pouvoir canaliser cette énergie pour que les projets aboutissent.»
Le rôle de Mario Huard en tant que directeur général est de voir à la planification stratégique, de s’assurer que tout roule bien, de s’occuper des budgets et d’accompagner les entreprises. «Partir une entreprise, c’est un rêve que la personne porte souvent seule et à bout de bras. Moi je n’ai qu’à porter une petite pierre dans son projet, une pierre qui va souvent être essentielle pour sa réalisation», souligne-t-il.
Une expérience en innovation
Originaire de la Mauricie, Mario Huard a travaillé à plusieurs endroits au cours de sa carrière, notamment au Bas-St-Laurent, à Montréal et à Paris. «J’ai toujours été un gars de région, mais avec l’expertise que j’avais, j’étais condamné à travailler en ville. Toutefois, les régions font de plus en plus appel à l’innovation et quand il y a eu une ouverture à l’E2RT, j’ai foncé dessus», dit-il.
Ayant déjà été impliqué dans le démarrage d’un incubateur spécialisé dans les technologies numériques à Montréal au début des années 2000, Mario Huard a pu être témoin des balbutiements de ce type de structure. «Nous étions l’un des premiers au Québec. Des incubateurs liés à l’innovation dans les technologies du numérique, ça n’existait pas parce que l’Internet n’était pas répandu partout. Nous avions plus l’air de martiens que de visionnaires», se souvient-il.
Par ailleurs, le directeur général précise que son but est d’inscrire l’E2RT dans un grand mouvement n’innovation, autant au niveau des entreprises que du social, afin d’élargir sa mission pour qu’il devienne un espace citoyen dans lequel les entreprises, les startups et les groupes communautaires vont se côtoyer. «À l’exemple d’un "hub aérien" par lequel tout le monde transit, mais n’y demeure pas. Notre rôle est de les accompagner, mais aussi de leur donner les outils pour qu’ils en sortent le plus rapidement possible et qu’ils puissent voler de leurs propres ailes», explique-t-il.
Selon lui, tous les projets se retrouvant à l’E2RT ont le potentiel nécessaire afin de se développer à l’extérieur de ses murs. «Si je n’étais pas sûr, je ne les aurais pas embarqués là-dedans. C’est beaucoup de travail et il faut y aller de manière stratégique parce qu’il y a beaucoup de compétition partout dans le monde. Il faut s’assurer que les gens impliqués aient un projet solide et qu’ils soient prêts à le porter. C’est le cas de ceux avec qui nous travaillons en ce moment», conclut Mario Huard.