Michelle Setlakwe à Thetford Mines : tournée régionale pour la députée libérale

La députée de Mont-Royal-Outremont, Michelle Setlakwe, était de passage le lundi 24 avril à Thetford Mines dans le cadre d’une tournée des régions. Elle a profité de l’occasion pour rencontrer le maire de la Ville, Marc-Alexandre Brousseau, et discuter de plusieurs dossiers locaux.

Celle qui est originaire de Thetford a été nommée par le Parti libéral du Québec porte-parole de l’opposition officielle pour les régions du Centre-du-Québec et de la Chaudière-Appalaches. « C’est important pour mon parti que nous soyons présents. C’est la première journée que je consacre à mes tournées régionales, mais il y en aura d’autres. L’objectif est de prendre le pouls, discuter des enjeux et de comment nous pouvons épauler les gens ainsi que questionner le gouvernement pour tenter de faire avancer les choses », a expliqué celle qui devait également se diriger à Drummondville dans l’après-midi. 

L’avocate de formation a indiqué être ressortie de sa rencontre avec plusieurs dossiers d’importance. Le premier est celui entourant les règles pour les travaux extérieurs en présence d’amiante qui causent des maux de tête aux administrations municipales et font grimper les coûts. « On exige de la Ville qu’elle applique le même protocole de sécurité qu’à l’intérieur et rien de tout cela n’est basé sur des données ou des preuves. Nous sommes en train d’atteindre un niveau de protection démesuré. Il y a actuellement une incompréhension du gouvernement. Si je peux aider de ce côté et sensibiliser le ministre responsable, je vais le faire. »

La crise du logement, qui touche également la ville alors que le taux d’inoccupation y est de 0,8 %, ainsi que la pénurie de main-d’œuvre sont deux autres enjeux ayant été abordés au cours de la rencontre. « Le gouvernement a tardé à reconnaître la crise du logement et à présent les villes sont aux prises avec un manque de financement. M. Brousseau a clairement exprimé une frustration à ce niveau. Il y a par ailleurs la pénurie de main-d’œuvre qui affecte la région. Les industries vont très bien et il y a beaucoup de commerces importants, mais il y a un manque de travailleurs. C’est aussi le cas pour les services qui relèvent de l’État comme en santé et en éducation. Il va falloir que le gouvernement simplifie les exigences à l’immigration. Il y a une large partie de francophones qui ne demandent que cela. Il doit aussi y avoir des ressources à l’intégration et à la francisation. »

Pour Michelle Setlakwe, ce n’est pas vrai que les immigrants veulent seulement aller dans les grands centres. « La région de Thetford est attrayante et les gens veulent y venir, mais ce sont les formalités qui sont trop exigeantes, ce qui rend le processus trop lent. »

Le dossier de l’hôpital pour lequel les intervenants régionaux exigent une gouvernance locale ainsi que la situation entourant le manque de spécialistes ont aussi été discutés. « Je suis native de Thetford Mines et pour moi l’hôpital est une fierté.  J’ai toujours su que les membres de ma famille qui avaient besoin de soins étaient bien servis et il faut que ça continue. Le CISSS couvre un territoire beaucoup trop large et il faut que les décisions reviennent localement. Nous sommes en train d’étudier le projet de réforme du gouvernement. Nous le faisons avec ouverture et nous allons travailler de façon constructive afin de répondre notamment aux enjeux soulevés par le maire. »

DES RÉGIONS À CONVAINCRE

Le Parti libéral du Québec amorcera très bientôt une course à la chefferie à la suite de la démission de Dominique Anglade en novembre dernier. « Actuellement, nous avons un chef intérimaire qui fait un excellent travail, mais il nous faut un débat d’idées et nous ne devons pas trop attendre selon moi. Nous espérons que nous aurons plusieurs candidats intéressants qui débattront des enjeux et de leur vision du Québec. Je suis convaincue que les valeurs libérales sont extrêmement pertinentes encore en 2023 », a souligné Michelle Setlakwe.

Enfin, concernant la perte de faveur de son parti dans les régions, notamment dans la circonscription de Lotbinière-Frontenac, où le vote libéral est passé de 49 % en 2014, à 20,5 % en 2018 et à un maigre 6 % en 2022, la politicienne se dit lucide par rapport au travail à faire. « Ça prend plusieurs initiatives dans les régions comme celle que je mets de l’avant. Il faut aller à la rencontre des gens, mais pas seulement des élus municipaux. Il faut prendre le pouls des entreprises et être à l’écoute. Ça prend un message qui parle à tous les Québécois. Je suis convaincue qu’il n’y a pas deux discours qui portent au Québec, un à Montréal et un autre pour le reste de la province. Il y a des enjeux qui touchent tout le monde et des solutions pouvant plaire à tous. Nous avons toujours été un parti inclusif et progressiste, les yeux fixés sur l’avenir et attaché à l’économie. C’est ce sur quoi nous allons travailler fort dans les prochaines années », a-t-elle conclu.