Mine Québec Asbestos : les discussions se poursuivent
EAST BROUGHTON. Pour la première fois depuis les élections provinciales du 7 avril, le ministre et député de Lotbinière-Frontenac, Laurent Lessard, et le maire d’East Broughton, Kaven Mathieu, se sont rencontrés pour discuter du dossier de l’ancienne mine Québec Asbestos.
Cette rencontre a eu lieu au bureau de comté de M. Lessard à Thetford Mines, le 30 mai. Les élus d’East Broughton souhaitent que l’État québécois absorbe la facture de près de 3 M$ pour le nettoyage d’une galerie souterraine située sur un ancien site minier à la suite du passage de la tempête tropicale Irène en 2011.
Les travaux exécutés visaient à nettoyer, mais également à renforcer les tunnels. Ces opérations étaient nécessaires pour éviter que d’autres sinistres ne se reproduisent puisqu’une dizaine de résidences avaient été inondées.
La MRC des Appalaches, qui a été maître d’œuvre des travaux, demande à East Broughton de rembourser cette somme. Selon Kaven Mathieu, si la municipalité devait souscrire à la demande de la MRC, cela mettrait en péril les finances publiques et engendrerait une augmentation d’environ 200 $ sur le compte de taxes des contribuables, et ce, sur une période de 20 ans.
Il a d’ailleurs profité de sa rencontre avec Laurent Lessard pour lui exposer l’ampleur des coûts engendrés par les travaux d’urgence en plus de mettre en évidence les préoccupations constantes vécues par les citoyens.
« Le ministre Lessard a démontré une ouverture sur ce dossier prioritaire pour notre municipalité. Il nous a rassurés sur la volonté du gouvernement de nous accompagner dans nos démarches. Je sais qu’il comprend très bien les enjeux en cause », a déclaré Kaven Mathieu.
Judiciarisation
Le conseil municipal d’East Broughton ne met toutefois pas de côté la possibilité de poursuivre le gouvernement du Québec afin de régler ce dossier.
Le délai pour intenter une action en justice expirera à la fin août. « Nous préparons les procédures en vue de déposer le tout dans les délais afin de protéger les recours de nos citoyens. Néanmoins, cela n’empêche pas qu’une solution politique puisse survenir », a précisé le maire.