Mobilisation pour le maintien du Festidrag à Thetford
L’organisateur du Festidrag Castrol, Martin D’Anjou, demande aux dirigeants d’entreprises et à la population de se mobiliser afin que son événement puisse demeurer dans la région.
Ce dernier ne digère toujours pas d’avoir appris par le Courrier Frontenac que le nouveau gestionnaire de l’aéroport qui occupera l’endroit à compter du 1er octobre, Grondair Aviation, ne souhaite plus qu’il y ait des courses automobiles sur la piste.
Une pétition circule depuis quelques jours afin de démontrer à l’administration municipale que la communauté d’affaires et la population souhaitent garder cet événement sur le territoire. Au moment d’écrire ces lignes, plus d’une trentaine d’entreprises et plus de 2500 citoyens avaient accepté d’apposer leur signature.
«Ça fait 13 ans que nous louons le site de l’aéroport. Nous occupons les lieux trois jours dans l’année. Nous avons remis plus de 100 000 $ à des organismes œuvrant pour la jeunesse à Thetford Mines, sans compter des investissements totalisant plus de 1,5 million $. Nous sommes un bon citoyen corporatif. Nous dérangeons quoi dans leur organisation? Il ne faut pas oublier que Grondair Aviation est gestionnaire d’un bien public», a dit M. D’Anjou.
Ce dernier a tenu à rappeler qu’au départ la mission du Festidrag était de sortir les jeunes de la rue pour qu’ils puissent s’amuser dans un endroit encadré. «À quand remonte la dernière fois que vous avez entendu parler d’excès de vitesse reliés à des courses de rue, comme ce fut déjà le cas au début des années 2000? Il n’y en a plus. Les jeunes préparent leur véhicule toute l’année afin de participer à notre événement national. Il y a même des gens qui suivent notre circuit.»
Les élus derrière Grondair
Questionné à ce sujet lors de la séance publique de la MRC des Appalaches, mercredi soir, le maire de Thetford Mines, Marc-Alexandre Brousseau, a répondu que Grondair Aviation juge que la présence des voitures de courses peut causer des bris à la piste et que ce que n’est pas ce que le gestionnaire recherche comme activité.
«Si l’organisation peut trouver un autre endroit où aller tant mieux. Maintenant, il semblerait que ce ne soit pas possible de continuer à cet emplacement. Nous avons un aéroport qui veut se développer. Le gestionnaire choisit les activités qu’il va y avoir sur son site. Au niveau de la Ville, nous ne disons pas non au Festidrag.»
Concernant les retombées économiques générées dans la région, M. Brousseau estime qu’il faudrait être en mesure de comparer avec d’autres organisations. «Il faut savoir que c’est un événement qui s’autosuffit beaucoup. Il permet de l’hébergement sur le site, gère son propre service de restauration et de bar, et achète possiblement local avec des commandites qui cherchent de la visibilité.»
Pour sa part, le préfet de la MRC des Appalaches, Paul Vachon, a déploré l’état lamentable des lieux. «Ce n’est pas digne d’un aéroport. Si nous pouvions en faire un endroit à la hauteur de nos aspirations. Ça ne veut pas dire que l’on rejette le Festidrag. Je pense que nous devrions nous rencontrer et nous parler.»
Pétition
Une équipe du Festidrag sera présente au match d’ouverture de l’Assurancia au Centre Mario Gosselin, le vendredi 23 septembre, afin d’obtenir le plus de signatures possible. La pétition est disponible chez plusieurs commerçants, ainsi que sur la page Facebook du Festidrag Castrol.
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