Mobilité entre Québec et Lévis : la Coalition de l’Est expose ses conditions essentielles
La Coalition de l’Est a présenté jeudi les éléments essentiels à mettre en place pour répondre aux besoins de mobilité dans la grande région de Québec. Outre un lien autoroutier à l’est, elle insiste aussi sur la nécessité de permettre le transport routier de marchandises sur le futur lien. Enfin, les membres réclament un engagement ferme pour la réalisation d’un nouveau lien afin d’éviter un autre cycle de politisation du dossier.
La Coalition de l’Est comprend plusieurs acteurs économiques et politiques ayant adopté, au cours des dernières semaines, une résolution pour réclamer un nouveau lien interrives à l’est de Québec. En date d’aujourd’hui, ce sont 24 MRC, Villes et Municipalités ainsi que huit organisations économiques, autant sur la rive nord que la rive sud du fleuve, qui réclament un nouveau lien à l’est.
« On souhaite un échéancier précis et que ça ne fasse pas partie de la prochaine campagne électorale. On veut en engagement bien avant ça puis que le gouvernement actuel entende la coalition et le mouvement derrière ça », indique Alain Vallières, directeur général de Développement économique Bellechasse et président de Chaudière-Appalaches Économique.
Ce dernier espère qu’à l’aube de la remise, par la Caisse de dépôt et placement, de son rapport sur les options de lien interrives entre Québec et Lévis, la voix des gens de la région élargie de Québec sera entendue. « Un lien à l’est, c’est un enjeu datant de plusieurs années, voire même de plusieurs dizaines d’années. Je pense qu’aujourd’hui, nous sommes la preuve qu’il continue et continuera d’exister tant que ça ne sera pas réglé », a-t-il déclaré.
Il a ajouté que le mouvement répond également aux aspirations de Municipalités et Villes de la rive-nord, particulièrement sur la Côte-de-Beaupré. « Ces gens-là y adhèrent maintenant. C’est à partir de la mi-mai que les résolutions ont commencé à être adoptées et il s’en ajoute tous les jours. On fait des approches, notamment dans Charlevoix, mais aussi à l’est et des deux côtés du fleuve. »
Marc-Alexandre Brousseau, maire de Thetford Mines et président de la Table régionale des élus municipaux de la Chaudière-Appalaches (TREMCA), a aussi plaidé pour une vision élargie de la mobilité dans la grande région de Québec. « Ce lien dont on parle, ce sont autant des gens de Québec, de Lévis, du Bas-Saint-Laurent, de la Chaudière-Appalaches que de Charlevoix qui vont l’utiliser. Quand on parle de mobilité dans la région de Québec, on ne peut pas tracer une ligne aux frontières de la Communauté métropolitaine. On doit penser à tout le monde et on doit penser à long terme », a-t-il proposé.
Pour Pierre Lefrançois, préfet de la MRC de la Côte-de-Beaupré, le gouvernement doit se mettre en mode action. « On veut non seulement un engagement d’un nouveau lien à l’est, mais on veut que ça se fasse. Ça fait assez longtemps qu’on en parle. Il faut que le dossier avance et que le gouvernement passe des paroles aux actes », a-t-il conclu.