Une nouvelle arnaque pour piéger les consommateurs de la région

En une dizaine de jours, l’Association coopération d’économie familiale Appalaches-Beauce-Etchemins (ACEF-ABE) a accompagné quatre consommateurs qui avaient signé un contrat de vente itinérante avec une compagnie de décontamination.

Le stratagème est toujours le même. Le vendeur/inspecteur prétend que le niveau de contamination de l’entretoit est si important que cela met en péril la santé des occupants, voire met à risque toute la charpente de la maison. Puis, il répète de façon insistante que les consommateurs doivent agir au plus vite et surtout signer rapidement un contrat d’environ 10 000 $.

Il faut savoir que, selon des professionnels locaux avec lesquels les consommateurs ont par la suite pu avoir un deuxième avis, il semblerait que les entretoits de ces habitations étaient sains. C’est pourquoi l’ACEF-ABE invite les gens à la prudence quand ils font affaire avec des vendeurs itinérants. Il est toujours préférable de faire affaire avec des entrepreneurs locaux et de demander plusieurs soumissions pour avoir accès à une analyse juste et à plusieurs options lorsqu’une action est nécessaire.

La vente itinérante et le télémarketing, un fléau

Usant de stratégies similaires que les vendeurs de thermopompes, les citoyens sont ciblés par les vendeurs et souvent joints d’abord par téléphone. Les agents promettent alors une inspection gratuite pour évaluer l’efficacité énergétique des habitations, l’accès à des subventions gouvernementales et à des rabais qu’ils promettent avantageux. Si le consommateur montre un peu d’ouverture, le rendez-vous avec un vendeur est fixé au lendemain et souvent les travaux commencent immédiatement lorsque le contrat est signé.

Heureusement, des recours sont possibles grâce à la Loi sur la protection du consommateur (LPC). L’ACEF-ABE accompagne gratuitement plus d’une quarantaine de famille dans des démarches de contestation liées à la vente itinérante malhonnête. «Ensemble, ces dossiers représentent plus d’un million de dollars. C’est de l’argent qui sort des poches des gens du coin, s’indigne François Décary, directeur de l’ACEF-ABE. Un jour, il va falloir que le gouvernement agisse et protège mieux les consommateurs face à ces arnaques, et surtout nos aînés qui sont leurs principales cibles.»

L’ACEF encourage les gens à être prudents et, en cas de doute, à la contacter pour s’informer sur les éventuels recours. Il faut savoir que les consommateurs peuvent annuler une vente faite en porte-à-porte dans un délai de dix jours, sans conséquence, et ce même si les travaux sont déjà effectués. Au-delà de ce délai, d’autres recours existent pour lesquels ils peuvent être accompagnés.