Pierre Lallier : «Il y a beaucoup d’histoire à cet endroit»

Les travaux en vue de la démolition du bâtiment qui abritait l’ancien Restaurant L’Étoile dans le secteur Black Lake à Thetford Mines sont en cours depuis le début de la semaine.

L’infrastructure sera complètement rasée afin que le terrain soit vendu. Rappelons que le restaurant avait fermé ses portes en 2012, principalement en raison de la baisse d’achalandage à la suite de la fermeture de la route 112.

Propriétaire de l’endroit depuis quatre ans et demi, Michel Daigle souligne que la démolition était devenue inévitable. «La bâtisse était finie. Il mouillait à l’intérieur et le Gyproc était en train de moisir au sous-sol et au rez-de-chaussée. Il n’y avait plus rien à faire avec ça», a-t-il affirmé au Courrier Frontenac.

D’abord un bar laitier

Le premier commerce situé sur ce terrain a été construit en 1959 par Joseph Lallier et sa femme Cécile Boulé. «Mon père avait une laiterie à l’endroit où se trouve maintenant le Bar le Hazard, a expliqué le fils du couple, Pierre Lallier. Comme il y avait des surplus de lait, ils ont fait un petit bar laitier nommé le Kiosque L’Étoile.»

Peu à peu, le commerce a commencé à servir des hot-dogs, des hamburgers et des frites. «Il y a eu deux agrandissements entre 1960 et 1974. En 1974, le gros bâtiment que l’on connaît aujourd’hui a été construit. C’est à ce moment-là que je suis arrivé puisque je sortais de l’école hôtelière. Le bar laitier été abandonné pour que l’endroit devienne un vrai restaurant. Nous offrions aussi le service de traiteur et plusieurs réceptions se sont tenues chez nous», a poursuivi M. Lallier.

Ce dernier a vendu le Restaurant L’Étoile en 2004 à Serge Leo et sa conjointe qui eux l’ont vendu huit ans plus tard à Michel Daigle. Celui qui est aujourd’hui propriétaire du Kiosque Choco-Latté a admis que voir s’en aller cette partie de sa vie lui fait un pincement au cœur.

«Ça fait toujours un peu quelque chose. C’était un terrain qui a appartenu à mon père. Il y a beaucoup de gens qui me disent que ça leur fait vraiment quelque chose aussi. Il y a beaucoup d’histoire à cet endroit. Ça représente les belles années des mines avant qu’elles commencent à fermer. Il y avait beaucoup d’argent dans le coin à cette époque. Les mines ont fermé, plusieurs personnes sont parties, mais nous avons été capables de passer au travers», a relaté Pierre Lallier.

Il croit toutefois qu’il était temps de passer à autre chose. «Nous avons apprécié les belles années que nous y avons passé. Les gens comprennent qu’un restaurant a un début et une fin. De mon côté, je suis en quelque sorte revenu à la base avec le Choco-Latté. J’ai toujours aimé la crème glacée.»

Enfin, l’ancien propriétaire de L’Étoile ne voit pas nécessairement un nouveau restaurant s’installer à cet endroit. «Ça peut être n’importe quoi parce que le terrain est grand. C’est un bel emplacement et sans la bâtisse ça va sûrement se vendre plus rapidement», a-t-il conclu.