Pierre Poilievre veut des emplois payants, un processus d’immigration accéléré et moins de bureaucratie

Le chef du Parti conservateur du Canada (PCC), Pierre Poilievre, était de passage dans la circonscription de Mégantic-L’Érable, mercredi, dans le cadre d’une tournée du Québec amorcée l’automne dernier. Il a abordé l’importance d’offrir des emplois bien rémunérés partout au pays, d’accélérer le processus d’immigration économique et d’avoir moins de bureaucratie entourant la réalisation de projets miniers.

Accompagné du député Luc Berthold, également leader adjoint à la Chambre des communes à Ottawa, il a commencé la journée par une visite à l’usine de Plessitech à Plessisville afin de rencontrer les dirigeants et échanger avec les travailleurs. Il a par la suite eu l’occasion de se rendre dans une cabane à sucre. Plus tard en journée, une table de ronde sur l’immigration et un souper en compagnie de militants étaient au programme.

« Je pense que parfois, les politiciens à Ottawa oublient les régions, mais elles sont très importantes que ce soit au niveau de l’agriculture qui nourrit notre pays, les entreprises qui produisent nos machines ou nos mines qui sont nécessaires pour notre économie. Il faut, pour une fois, écouter les gens qui font le travail », a-t-il mentionné au Courrier Frontenac.

Pierre Poilievre a martelé l’importance d’offrir des emplois bien rémunérés. « Les gens ici sont très travaillants, mais ce n’est plus payant. Je veux livrer un Canada qui leur permet de gagner plus et de payer moins », a-t-il ajouté.

S’il devient le prochain premier ministre, le chef conservateur entend réformer les programmes en place et couper les impôts. « Justin Trudeau punit le travail avec les taux d’imposition très élevés ainsi que les autres cotisations et pénalités sur les chèques de paie. Il faut réformer le système pour rendre le travail payant et pour récompenser ceux et celles qui contribuent à notre économie. Pour y parvenir, nous devons contrôler les dépenses », a-t-il souligné.

Le chef du PCC estime important d’accélérer l’immigration économique pour les entreprises qui ont besoin de main-d’œuvre afin de combler les lacunes actuelles. « Nous n’avons pas assez de travailleurs et quand un poste ne peut pas être rempli par un Canadien, le processus pour choisir une bonne personne qui provient de la Colombie ou d’ailleurs devrait être très rapide. […] En même temps, nous ne voulons pas d’immigration illégale. Je veux que ce soit légal, bien géré, mais rapide. »

M. Poilievre entend aussi s’attaquer à la bureaucratie qui ralentit à son avis la réalisation de projets miniers au pays. « Le problème est que parfois ça prend 25 ans pour obtenir une approbation d’Ottawa. Ce n’est pas moi qui dis cela, c’est le gouvernement qui l’avoue. […] Nous pouvons devenir une super puissance mondiale dans le secteur minier, mais il faut enlever les obstacles du gouvernement. »

Une visite importante

Le député de Mégantic-L’Érable, Luc Berthold, s’est dit honoré d’accueillir son chef dans le comté. « La pénurie de main-d’œuvre est un enjeu majeur partout dans la circonscription que ce soit pour les travailleurs agricoles saisonniers, les entreprises et les usines. Malheureusement, notre population diminue. Nous avons besoin de gens provenant de l’étranger et d’ailleurs au Canada. Sa visite était importante pour moi afin que dans un prochain gouvernement conservateur, je l’espère, nous ayons des mesures pour ramener ce délai beaucoup plus court et faciliter l’employabilité des personnes immigrantes chez nous. »

M. Berthold a d’ailleurs souligné au passage le potentiel de développement qu’il qualifie d’extraordinaire avec le prolongement de la voie ferrée à Thetford Mines. « Nos montagnes de résidus renferment une quantité phénoménale de minéraux que nous pourrons exploiter dans l’avenir, mais sans la main-d’œuvre nécessaire, nous ne serons pas capables de le faire. Il était donc important pour moi que le chef le voit et le ressente sur le terrain. »

Enfin, bien qu’aucun arrêt à Lac-Mégantic n’était prévu au cours de la journée, Luc Berthold a déclaré que son parti continuait d’appuyer le projet de contournement de la voie ferrée, mais qu’il déplore l’inaction et le manque de transparence du gouvernement libéral. « Beaucoup de propriétaires seront expropriés et ne savent pas ce qui les attend. Ils n’ont pas eu de réponses par rapport à l’approvisionnement en eau potable. Le gouvernement devrait faire preuve de plus de compassion. Le train continue de circuler au centre-ville depuis trop longtemps et, malheureusement, le projet n’est toujours pas lancé. »