Piquet de grève des fonctionnaires fédéraux à Thetford Mines
Les 155 000 membres syndiqués affiliés à l’Alliance de la Fonction publique du Canada (AFPC) sont en grève générale depuis minuit aujourd’hui. Plusieurs lignes de piquetage ont lieu un peu partout au pays, dont à Thetford Mines devant le bureau de Service Canada situé sur le boulevard Frontenac Ouest.
La convention collective des fonctionnaires fédéraux relevant du Conseil du Trésor et de l’Agence du revenu du Canada est échue depuis juin 2021. Le litige concerne notamment les salaires. Ils réclament une hausse de 13,5 % sur trois ans alors que la dernière offre du Conseil du Trésor est de 9 % pour la même période. « Nous avions fait cette demande avant même la hausse de l’inflation, précise le représentant de la section locale pour le bureau de Thetford Mines, Bernard Blanchet. Comme le mentionnait le président de l’AFPC, Chris Aylward, il y a eu plus de progrès dans les deux dernières semaines que dans les deux années précédentes. Nous sommes toutefois encore éloignés en ce qui a trait à la question salariale et à certains aspects liés au télétravail. »
Les fonctionnaires fédéraux sont majoritairement demeurés au travail à la maison depuis le début de la pandémie en mars 2020. « Nous réclamons que cette question soit incluse dans la convention collective. Nous ne voulons pas enlever le droit de l’employeur de demander aux gens de revenir au bureau, mais nous souhaitons que cela soit encadré », a indiqué M. Blanchet.
Les fonctionnaires fédéraux espèrent que la population sera de son côté. Le président de la section locale a souligné que les services essentiels étaient maintenus, notamment le paiement de l’assurance-emploi et de la sécurité de la vieillesse. « Il y a des employés qui sont à l’intérieur pour assurer un service aux citoyens. En revanche, à part si c’est pour une question humanitaire, les passeports sont moins prioritaires. »
L’AFPC parle aussi de l’arrêt complet du traitement des déclarations de revenus, d’interruption des activités d’approvisionnement et des échanges commerciaux dans les ports et les aéroports ainsi que des ralentissements aux postes frontaliers dont le personnel administratif est également en grève.
Des 110 personnes affectées au bureau thetfordois, 75 % d’entre elles sont considérées comme essentielles et ne peuvent donc pas être du piquet de grève. Celui installé le long du boulevard Frontenac inclut aussi des gens provenant d’autres régions limitrophes. « Nous espérions que tout serait réglé avant d’en arriver là, mais la réalité est que nous serons peut-être ici pour les prochains jours », a conclu M. Blanchet.