Plus de 2000 personnes étaient au stade samedi

La 28e édition du Festival Promutuel de la relève s’est conclue sur une bonne note, samedi, alors que plus de 2000 personnes étaient présentes au stade Desjardins de Thetford Mines pour le spectacle de Jonathan Roy et l’hommage à U2, LoveU2. Les billets de la scène du centre-ville, où les Twin Brothers et The Cajuns assuraient la portion musicale, avaient pour leur part tous été vendus.

-> Album photo à visionner au bas de la page

Le Thetfordois Marco Lemerise a présenté son hommage à U2, LoveU2. (Photo Courrier Frontenac – Jean-Hugo Savard)

En entrevue avec le Courrier Frontenac au lendemain de cette dernière soirée, le président du conseil d’administration du festival, Charles Morin, n’hésitait pas à qualifier cette édition de réussite malgré qu’elle ait été différente des autres. Il faut dire que la température clémente y a aussi contribué comparativement à d’autres années où la pluie était parfois venue gâcher l’élan.

« Dans le contexte actuel, nous ne savions pas à quoi nous attendre. Avec les partenaires, nous avons vendu tout près de 5000 billets. Je considère cela un succès. La soirée du samedi nous a notamment fait vivre un incroyable moment au stade. Nous avions initialement vendu près de 1700 places, mais nous en avons ouvert d’autres et à la fin, nous devions être entre 2200 et 2400. Quant au centre-ville, nous avions tout vendu pour les trois jours et des gens ont dû rebrousser chemin sur place. »

La soirée du jeudi a offert aux festivaliers deux saveurs musicales. Le blues était à l’honneur au stade avec Jim Zeller et Colin Moore, alors qu’au centre-ville, les hommages à deux groupes québécois, les Six Accords (Les Trois Accords) ainsi que La Grand-Messe (Cowboys Fringants) ont fait bouger la foule.

Le spectacle de Martin Fontaine sur la scène du stade Desjardins a été apprécié par les festivaliers. (Photo Courrier Frontenac – Jean-Hugo Savard)

Le vendredi, la scène du stade mettait en vedette le groupe Les 3 Petits Cochons ainsi que Martin Fontaine. « Nous avons tellement eu de bons commentaires pour ce dernier. Plusieurs nous ont dit que c’est l’un des meilleurs spectacles qu’ils aient vus. Pour ce qui est du centre-ville, l’hommage à Bob Bissonnette et le groupe The Jerks ont fait lever la foule. Les personnes présentes ont eu beaucoup de plaisir », a indiqué Charles Morin.

Le spectacle de Jonathan Roy samedi soir était d’un style musical différent de ce à quoi les festivaliers ont été habitués dans les dernières années, a spécifié le président. Là encore, les commentaires ont été excellents selon lui.

DES MESURES QUI FONT JASER

Étant donné le contexte dans lequel le festival a été mis sur pied cette année, la formule avait été repensée afin de respecter les mesures sanitaires. Les ilots au centre-ville ont notamment fait jaser.

« Habituellement, nous faisons la planification entre janvier et mars, mais en raison des mesures changeantes, la décision finale s’est prise vers la fin mai et le début du mois de juin. C’était vraiment court, mais nous ne voulions pas courir le risque et nous avons attendu à la dernière minute. En amont, nous avions travaillé plusieurs possibilités, pour finalement arriver avec celle du stade et du centre-ville en duo », a expliqué Charles Morin.

L’organisation a eu beaucoup de questions par rapport aux choix qui ont été faits. Lors de sa planification, elle a travaillé avec des organismes du milieu de la gestion de festivals pour mettre en place les meilleurs paramètres possible.

« Même si des gens ont considéré que c’était des enclos, à un moment donné il a fallu prendre des décisions, sinon il n’y aurait pas eu de festival. Des personnes nous ont demandé pourquoi nous ne reportions pas plutôt l’événement, mais pour nous, il n’en était pas question. Notre mission à la base est de permettre l’accès à la culture et je ne vois pas en quoi une bulle empêche cela. Nous avons parlé avec Martin Fontaine et d’autres artistes, ils nous remerciaient de leur permettre de remonter sur scène. Il y en a plusieurs qui ne font que recommencer à jouer. Je considère que ceux qui étaient là au centre-ville ont eu beaucoup de plaisir même si c’était plus restrictif », a affirmé le président du conseil d’administration.

LOGISTIQUE PLUS COMPLEXE

Le fait d’avoir deux sites à gérer a un peu complexifié la tâche de l’organisation alors qu’habituellement, tout est rassemblé en un lieu. Charles Morin a d’ailleurs tenu à souligner le travail de son équipe du conseil d’administration ainsi que celui du Bureau de gestion des événements qui s’est notamment occupé de l’affichage alors qu’entre 200 et 250 signalisations avaient été disposées un peu partout sur les sites pour indiquer les emplacements et les mesures sanitaires à respecter.

De plus, des organismes de la région fournissent des bénévoles depuis plusieurs années pour le bon fonctionnement du festival. Leur présence a particulièrement été primordiale cette année, notamment pour la gestion des entrées.

UN RETOUR À LA NORMALE ESPÉRÉ

Pour l’an prochain, Charles Morin espère évidemment un retour vers un festival plus régulier, mais il souhaite aussi continuer à développer l’événement pour en faire un attrait touristique de plus en plus influent pour la région de Thetford.

« Nous visons deux choses pour 2022. Premièrement, permettre de nouveau un accès gratuit à la culture au centre-ville avec les performances musicales, les différents spectacles, ainsi que les jeunes peintres. Deuxièmement, nous voulons attirer des groupes de plus en plus importants. Ce qui était d’autant plus intéressant avec la vente de billets, c’est que nous pouvions voir d’où provenaient les gens. C’est impressionnant de voir le nombre de personnes qui arrivaient des régions de Québec et de Montréal. Ils dorment dans les hôtels et consomment dans les restaurants. Pour nous, cela a une importance et nous sommes conscients que plus les noms sur scène seront connus, plus l’achalandage de l’extérieur sera en augmentation. »

Enfin, bien que l’objectif demeure l’accès gratuit à la culture au centre-ville, selon Charles Morin, l’organisation doit être réaliste, pour attirer de plus grands noms, cela devra passer par un financement pour des spectacles ou une scène en particulier.

« Nous évaluerons tous les commentaires, mais le stade nous confère cet avantage de pouvoir offrir ce type d’événement à deux sites. Nous allons possiblement dévoiler nos orientations d’ici janvier ou février, mais ceci est actuellement une possibilité », a-t-il conclu.