Plusieurs raisons de poursuivre le combat

RÉGIONAL. Maintenant que l’industrie du chrysotile est morte au Québec, «nous avons encore plus de crédibilité, car nous nous battons pour nos convictions, et non pas pour des gains monétaires de quelque sorte que ce soit», estime Serge Boislard.

Parmi les raisons qui poussent le Mouvement pro chrysotile à poursuivre son combat, les quelque 1,2 milliards de personnes du monde qui n’ont pas accès à l’eau potable et les 6000 personnes par jour qui meurent parce qu’elles n’ont justement pas accès au précieux liquide. «Ces gens, ils n’ont pas de voix. Nous devons parler pour eux. Le chrysotile est accessible, approprié et plus durable pour la mise en place de conduites d’eau», fait valoir M. Boislard.

Démarches auprès de la CSST

Rappelons que depuis environ six mois, un comité a été mis sur pied à Thetford Mines pour travailler en collaboration avec la CSST afin de tenter d’adoucir la règlementation sur les travaux en présence d’amiante. «Actuellement, les règles sont les mêmes quand les gens travaillent à l’intérieur ou à l’extérieur, ce qui est un non-sens. Ça implique des sommes astronomiques pour absolument rien. Plutôt que de mesurer le contenu de fibres dans la terre, vaudrait mieux s’attarder à la présence de fibres en suspension dans l’air», propose M. Boislard.

Selon lui, les entrepreneurs font tout ce qu’ils peuvent pour trouver de l’amiante, car les projets deviennent très lucratifs quand ils en trouvent. «En cette période d’austérité, cet argent de l’état serait bien mieux investi ailleurs», lance-t-il.

Un texte de Nathalie Hurdle, Les Actualités

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