Sa fillette de cinq ans revient de l’école en maillot de bain

Sophie Latulippe de Thetford Mines a utilisé le média social Facebook pour dénoncer l’inaction de l’école primaire Saint-Noël entourant les gestes d’intimidation dont seraient victimes ses enfants. 

Depuis deux ans, la mère de famille dit n’avoir que des problèmes. La goutte qui a fait déborder le vase, c’est lorsque sa petite fille de cinq ans est revenue de l’école, jeudi après-midi, en maillot de bain. 

«J’ai reçu une note de l’école en début de semaine comme quoi je devais mettre les maillots de mes filles en dessous de leurs vêtements parce qu’elles iraient dans les jeux d’eau au parc Saint-Noël. Ma fille revient en maillot. Elle me dit qu’ils ont perdu sa robe. Ils me renvoient ma fille de cinq ans mouillée alors qu’il fait 16 degrés à l’extérieur. De plus, l’autobus l’a débarquée un peu plus loin alors elle a marché un bout dans la rue», a déploré Mme Latulippe dans sa vidéo qui est devenue virale.

Elle dit n’avoir reçu aucune communication de l’établissement à ce sujet. «Ça aurait été quoi de m’appeler pour me dire qu’ils ont perdu la robe, d’amener du linge de rechange ou de tout simplement me demander d’aller chercher ma fille à l’école?»

Ses garçons victimes d’intimidation

La Thetfordoise souhaite que les gestes d’intimidation dont ses garçons sont victimes cessent. «L’an passé, mon plus vieux subissait de l’intimidation. J’ai eu beau me plaindre, ça ne bougeait pas jusqu’à ce que je les menace de m’en mêler. Là, ils ont décidé d’agir. Mon fils revenait avec des tomates dans son capuchon.»

Cette année, son plus jeune garçon serait lui aussi victime d’intimidation. Il se ferait frapper et arroser, sans toutefois que la direction intervienne. «L’école Saint-Noël dit être la meilleure de Thetford Mines. Depuis que mes enfants vont là c’est l’enfer. Si on ne dénonce pas cela, ça ne changera pas», a dit Mme Latulippe.

Réaction de la commission scolaire

Le directeur général de la Commission scolaire des Appalaches, Jean Roberge, est actuellement en discussion avec la direction de l’école Saint-Noël afin d’obtenir un portrait complet de la situation.

Bien qu’il lui manque plusieurs détails, il affirme que son organisation agira dans ce dossier. «C’est sûr que nous allons par la suite nous adapter et nous ajuster afin que des événements du genre ne se reproduisent pas et pour que tout fonctionne normalement lors des sorties avec les élèves», a-t-il dit.

Concernant les cas d’intimidation dont les enfants seraient victimes, M. Roberge a indiqué qu’il y a des protocoles à suivre. «Le personnel de l’école est interpellé dans ces situations et pose des gestes pour rectifier le tout. Je vais avoir des discussions avec la direction de l’établissement parce qu’il y a beaucoup de choses à regarder.»