Une seconde vie pour l’ancienne église Notre-Dame
THETFORD. Fermée au public depuis 2010, l’ancienne église Notre-Dame de Thetford Mines aura droit à une seconde vie. Le nouvel acquéreur, l’homme d’affaires Julien Houle, entend faire de ce bâtiment un lieu par excellence pour l’hébergement de grands événements.
À compter de l’été prochain, il sera possible d’y tenir des mariages, réceptions de toutes sortes, événements spéciaux, bals de finissants et des spectacles. «Mon plan est d’obtenir l’aide de la communauté pour trouver de bonnes idées et de les développer ensemble. Je veux rassembler les gens et faire vivre ce bel endroit», a mentionné M. Houle.
L’ancienne église, érigée à la fin des années 50, comprend deux étages d’environ 11 000 pieds carrés pouvant accueillir chacun tout près de 800 personnes. Le propriétaire ne prévoit pas y effectuer de modifications majeures. «Je veux garder l’aspect du bâtiment intégral. Le clocher va rester. Au niveau du terrassement, j’ai travaillé pour créer un coin intime afin que l’on puisse y tenir des événements à l’extérieur.»
L’homme d’affaires dit vouloir donner le plus de latitude possible à l’imagination des gens afin qu’il n’y ait pas de limites pour leurs événements. C’est entre autres pour cette raison qu’il n’y aura pas d’investissements dans un système de son, ni dans un service de décoration ou de vente de boissons alcoolisées. «Il y a d’autres concepts qui pourraient éventuellement être bien, mais je préfère prendre mon temps dans le moment. Je ne veux pas trop investir pour ne pas être obligé de revenir en arrière par la suite.»
Au sujet de l’intensité de l’écho dans l’ancienne église, M. Houle estime qu’il s’agit d’une problématique qui se répète dans plusieurs bâtiments lorsqu’il y a un spectacle. «Aujourd’hui, avec la technologie de son, les professionnels sont capables de très bien équilibrer le tout et d’aller chercher les rebonds du son avec de bonnes caisses. Je considère que c’est très facile à régler de façon temporaire. C’est beaucoup moins coûteux d’y aller sous forme de location pour un événement donné que d’investir pour des panneaux isolants et un système de son qui en fin de compte seront utilisés une fois à l’occasion.»
À noter que le Château Notre-Dame ne sera pas accessible en hiver. «Je ne prévois pas le chauffer pour les prochaines années puisque c’est un coût vraiment important. Mon but est d’y aller plus l’été jusqu’à tant que l’engouement soit là pour me permettre d’arriver dans les frais», a-t-il dit.
Quel avenir pour l’ancien presbytère?
La transaction effectuée entre la paroisse Saint-Alexandre et Julien Houle incluait l’ancien presbytère situé sur la rue Labbé. Pour l’instant, son usage n’est pas déterminé. «J’étudie différentes options, mais je n’ai pas encore statué sur quelque chose. C’est sûr et certain qu’il n’y aura pas de démolition et concernant l’aspect physique ça va rester intégral.»
En ce qui a trait à l’accès à du stationnement lors de la tenue de différents événements, M. Houle ne voit pas de problématique. «Le stationnement situé à côté de l’ancienne église où se trouve la garderie m’appartient. Cette partie n’est pas énorme, mais je pense que pour les types d’événements qu’il y aura, et les places disponibles le long des rues, ce n’est pas quelque chose qui va me nuire.»
«C’est un gros projet. Je trouve que nous avons une belle ville avec plein de potentiel pour les investisseurs. C’est très motivant et encourageant.» – Julien Houle
Une bonne nouvelle
Le président d’Héritage centre-ville, Yves Kirouac, applaudit l’initiative de l’homme d’affaires thetfordois. Même si le bâtiment ne se trouve pas officiellement sur le territoire de l’organisme qu’il représente, celui-ci estime qu’il pourrait tout de même devenir «l’ami du centre-ville». «Nous n’avons pas de grandes salles événementielles de cette envergure-là. Notre territoire arrête au pont de la fonderie où se trouve le restaurant La Bourgade qui est membre. Nous sommes à un jet de pierre. Je suis content de ce projet comme citoyen et par mon travail comme évaluateur puisque l’on récupère un bâtiment pour lui donner une nouvelle vie», a-t-il souligné.
Notons que la vente de l’ancienne église Notre-Dame et de son presbytère permettra à la paroisse Saint-Alexandre de respirer un peu mieux, elle qui devait tout de même débourser des milliers de dollars par année pour les entretenir. Après deux tentatives échouées auprès de courtiers immobiliers, celle-ci avait lancé en avril dernier un nouvel appel aux promoteurs intéressés à y développer un projet particulier. Il y a quelques années, des investisseurs s’étaient déjà présentés avec des projets qui ne se sont finalement jamais concrétisés.