Un site désaffecté revivra à Sainte-Eulalie grâce au Maître constructeur St-Jacques
Un investissement de plus d’un million de dollars permettra de valoriser un terrain désaffecté à la sortie 204 de l’autoroute 20, à Sainte-Eulalie… tout près du site du fameux Madrid.
Depuis déjà quelques semaines, l’entreprise Le Maître Constructeur St-Jacques a fait démolir le bâtiment de l’ancien restaurant qui était fermé depuis près d’une dizaine d’années. On s’est également assuré de la décontamination du terrain qui a aussi abrité une station-service. En fait, seule l’enseigne a été conservée. Il suffira de remplacer le panneau sur lequel on peut présentement lire «J’ai vendu!».
Au cours des prochaines semaines, à la fin-novembre ou au début-décembre, les maisons modèles feront graduellement leur apparition sur le site. Au départ, l’entreprise prévoit en installer quatre, mais il y aura de la place pour cinq. Les modèles en place devraient changer environ tous les cinq ans, selon ce qu’il nous a été permis d’apprendre.
Celles-ci seront disponibles pour des visites sur place pour les personnes intéressées à acheter directement du fabricant. Une commande sera ensuite passée à l’usine située à Saint-Jacques-de-Leeds, près de Thetford Mines.
Près de 400 modules quittent l’usine annuellement, soit près de 150 maisons livrées partout au Québec. L’entreprise familiale fait ensuite affaire avec des entrepreneurs locaux pour les différents services de fondations, excavations, électricité, etc.
Une toute nouvelle succursale sera aussi installée sur le site. Des fondations ont déjà été coulées pour accueillir l’édifice de plus de 2400 pieds carrés qui sera fabriqué en usine. Celui-ci arrivera en trois modules qui auront passé environ une semaine et demie sur la chaîne de production.
Le bâtiment sera composé de bureaux de vente et d’une grande salle de démonstration. Un sous-sol aménagé est également prévu. Au départ, on prévoit créer trois emplois, soit un pour le marketing et deux vendeurs. La compagnie vise toutefois une équipe de cinq personnes, toujours en misant sur la main-d’œuvre locale.
Un site stratégique
Depuis janvier dernier, l’entreprise était située à la sortie 220 de l’autoroute 20, mais elle préférait de loin cet emplacement. C’est pourquoi elle n’a pas hésité à attendre les délais nécessaires devant la Commission de protection du territoire agricole (CPTAQ) qui a finalement été rendu le 13 septembre dernier.
C’est que la forme en demi-lune du terrain est parfaite pour les besoins de l’entreprise en permettant une disposition idéale des maisons modèles. Les façades seront ainsi visibles de l’autoroute 20, pour attirer la clientèle qui pourra accéder au site par le rang des Plaines.
Le site offre également toute une visibilité, avec un trafic avoisinant les 30 000 véhicules par jour selon les dernières estimations du ministère des Transports du Québec (MTQ). «C’est aussi à côté du Madrid, un endroit que tout le monde connaît. Ils pourront se situer facilement», reconnait Kimberly Poulin-Roy, la responsable des communications et du marketing.
Un agrandissement
Si des délais ont été nécessaires devant la CPTAQ, c’est que l’entreprise demandait qu’une superficie supplémentaire de 3 310 mètres carrés puisse être utilisée à des fins autres qu’agricole, pour passer d’un terrain de 7 785 à 11 095 mètres carrés.
La CPTAQ a ainsi reconnu que l’usage projeté n’aurait pas d’impact sur les activités avoisinantes. Encore moins que l’ancien, de restauration, qui constituait un immeuble protégé. C’est pourquoi elle n’a pas hésité à reconduire l’usage commercial sur la partie principale.
Elle a aussi fait valoir que la portion (à l’est) qui était déjà utilisée était recouverte de gravier et n’avait jamais fait l’objet d’une utilisation agricole depuis l’entrée en vigueur de la Loi. Pour ce qui est de la plus petite parcelle (à l’ouest), elle se retrouverait enclavée entre des voies de circulation et difficilement récupérable en raison de sa faible superficie.
La Commission a également admis que le projet aura un effet bénéfique sur la municipalité en contribuant à augmenter les taxes foncières, en plus de s’inscrire dans la volonté de la MRC de Nicolet-Yamaska de dynamiser l’occupation du territoire.
En novembre 2007, la CPTAQ avait pourtant rejeté la demande des précédents propriétaires qui souhaitaient ajouter les usages d’entreposage et de vente de véhicules récréatifs de tous genres et des sports utilitaires et d’équipements et d’accessoires de plein-air.
La compagnie à numéro, qui avait acquis la parcelle de 3 310 mètres carrés du MTQ, demandait aussi de l’utiliser pour agrandir le stationnement du restaurant. Ce qui avait été jugé irrecevable par la Commission.