Une année riche en investissements à Thetford Mines
La Ville de Thetford Mines a tenu, jeudi dernier au Centre de congrès, sa traditionnelle réception civique des gens d’affaires. Il s’agissait d’un retour puisque celle-ci n’avait pu avoir lieu au cours des deux dernières années. Le maire Marc-Alexandre Brousseau en a profité afin de présenter un bilan des projets réalisés et à venir sur le territoire.
« 2022 a été une année d’adaptation pour tous avec la crise sanitaire qui a continué de bouleverser nos habitudes et qui a affecté les finances des entrepreneurs et de leurs employés, mais aussi avec le resserrement de la politique monétaire canadienne qui affecte grandement les taux d’intérêt. Votre capacité d’adaptation a été mise à rude épreuve et c’est avec brio que vous vous en sortez », a affirmé le maire Marc-Alexandre Brousseau en s’adressant à la communauté d’affaires, ajoutant que la Ville a aussi eu ses enjeux à surmonter.
La dernière année en fut une record en matière d’infrastructures sanitaires et de travaux routiers. En effet, un montant de 8 millions $ a été investi pour la réfection des rues, dont 3 millions $ pour les chantiers des rues Marcoux et Blais.
Le dossier entourant celui de l’amiante continue d’être une priorité pour Thetford Mines. « Nous participons aux travaux de la nouvelle table de concertation et l’observatoire national sur l’amiante est en train de prendre forme. Il demeure que nos attentes sont qu’un changement de règles sur les travaux de génie civil s’opère et que la transformation de nos résidus miniers prenne son envol. Il commence à y avoir du mouvement dans le deuxième cas, pas vraiment dans le premier », affirmé le maire.
Les taux d’intérêt, les marchés financiers, la main-d’œuvre et le logement font aussi partie des défis qui attendent la ville afin de poursuivre son développement.
La population a franchi le cap des 26 000 habitants dans les derniers mois, alors que 90 nationalités sont maintenant représentées sur le territoire. « Collectivement, en matière d’immigration, nous avons la responsabilité de faire mieux. Celle-ci est partagée par tous, gouvernements provincial et fédéral, MRC, Ville, entreprises, collègues de travail, organismes communautaires et citoyens. Nous pouvons tous jouer un rôle pour faire de Thetford une terre d’accueil et d’opportunités », a souligné Marc-Alexandre Brousseau.
LE MARCHÉ DE LA CONSTRUCTION ET DE LA RÉNOVATION EN SANTÉ
Selon le maire, la capacité d’accueil est également tributaire du logement. À ce sujet, il a énuméré les projets qui se sont développés lors de la dernière année ou qui sont en cours de développement, soit le Domaine de la Promenade sur la 9e Rue (7 000 000 $), Le Quartier Plus à côté du Château Bellevue (7 000 000 $), la phase 2 du Complexe Bédard sur la rue du même nom (6 000 000 $) et l’ancienne école Notre-Dame (1 250 000 $), ainsi que ceux à venir, soit le projet d’habitation abordable derrière le restaurant St-Hubert (10 658 000 $) et les Appartements de la Rive II (2 000 000 $).
Outre le résidentiel, les secteurs de l’éducation et de la santé ont connu des investissements majeurs, alors que ceux de l’industriel et du commercial ont aussi tiré leur épingle du jeu. La valeur des permis de construction et de rénovation a atteint les 70 millions $, ce qui représente l’une des meilleures années à ce chapitre.
Parmi les chantiers, le maire a mentionné ceux de la Maison des aînés de Black Lake (35 000 000 $), de l’urgence de l’hôpital (25 314 099 $), de Techno Pieux (3 941 571 $), de Kemitek (3 728 400 $), de la Maison de fin de vie Les couleurs du vent (2 000 000 $), du motel industriel de Robertsonville (1 800 000 $), de Walmart (1 350 000 $), d’Optimoule (1 000 000 $) ainsi que de VR Thetford (778 000 $). Il a également nommé ceux des bâtiments commerciaux sur le boulevard Frontenac Ouest (2 622 262 $) et de la chaîne Mondou (510 000 $) parmi les projets à venir ou en cours. Dans ceux à surveiller, il y a le Complexe multisports au Cégep de Thetford et la relocalisation du CLSC au coin des rues Notre-Dame et Pie-XI.
Le maire Brousseau a par ailleurs présenté les statistiques immobilières, alors que l’augmentation du prix de vente de 20 % sur un an a été plus élevée que la moyenne québécoise. Au cours des cinq dernières années, la hausse représente 60 %. « Le nombre de ventes, d’inscriptions et le délai de vente sont tous en baisse. Globalement, cela amène notre marché à être déclaré favorable aux vendeurs, ce qui devrait normalement contribuer à maintenir cet élan », a-t-il précisé.
Enfin, dans les dossiers à surveiller en 2023, il y a la fin de la desserte policière municipale qui passera à la Sûreté du Québec ainsi que le dénouement des démarches judiciaires aux États-Unis entourant la ligne électrique Appalaches-Maine.