Utilisation des résidus miniers : encore de l’incertitude
Plus d’un mois après l’annonce du gouvernement du Canada au sujet du bannissement de l’amiante d’ici 2018 et la promesse verbale que les résidus miniers ne seraient pas inclus dans l’interdiction, les intervenants locaux attendent toujours un engagement écrit dans ce dossier.
C’est ce qui a été mentionné lors du dîner-conférence organisé par la Chambre de commerce et d’industrie de Thetford Mines (CCITM), le lundi 23 janvier. À cette occasion, les conférenciers ayant pris la parole sont Luc Berthold, député conservateur de Mégantic-L’Érable, Marc-Alexandre Brousseau, maire de Thetford Mines, ainsi que Pierre Laroche, ingénieur minier à la retraite et secrétaire à la CCITM.
«Dans aucun papier qui a été rendu public, on n’a la garantie écrite que l’accès aux résidus miniers est protégé. C’est important que notre première démarche soit d’avoir l’assurance claire et écrite qu’on va pouvoir continuer d’accéder à nos résidus miniers et surtout qu’on n’ait pas de normes tellement sévères que l’on ne soit pas capable de les utiliser même si on y a accès. C’est notre priorité», a soutenu Luc Berthold.
De son côté, le maire Marc-Alexandre Brousseau a souligné qu’il aurait aimé voir une relance des mines, mais comme ce n’est désormais plus possible, l’utilisation des près de 400 millions de tonnes de sable de mine demeure un enjeu important pour l’avenir économique de la région.
«Ce qu’on veut et on l’a dit à maintes reprises, c’est de pouvoir l’utiliser. C’est une autre réalité que les gens à Québec et à Ottawa ne comprennent pas, c’est l’omniprésence dans notre milieu du sable de mine. Il ne disparaîtra pas d’un coup de baguette magique, il est là. Peu importe ce que l’on fait avec, l’amiante est là, donc essayons de le transformer pour pouvoir créer de la richesse avec ça», a affirmé M. Brousseau.
Enfin selon Pierre Laroche, l’accès aux résidus miniers devra également être permanent, pas seulement un projet-pilote de quelques années. Avant d’investir des millions de dollars, ça prend un engagement clair. On ne veut pas se faire dire après avoir investi, pour des raisons politiques, qu’on ne peut plus déposer des projets. On ne veut pas ça», a-t-il précisé.