Comptoir familial : Des prix trop élevés?
Certains prix affichés sur des meubles au Comptoir familial de Thetford Mines ont récemment soulevé des interrogations parmi la population. Toutefois, à l’organisme communautaire, on assure que tous les prix sont justifiés.
En se rendant sur place, il est assez évident que certains prix paraissent élevés pour la qualité des produits, même si cette situation n’est pas généralisée dans le magasin. Par exemple, un bureau type « commode » était annoncé à 100 $, alors qu’un autre presque semblable peut vous appartenir pour seulement 60 $. Autre exemple, une petite chaise berçante en bois est vendue à un prix assez élevé de 75 $.
Selon l’organisation, plusieurs facteurs expliquent que certains prix puissent paraître élevés. En premier lieu, les salaires qu’ils doivent payer aux employés du magasin de la rue de la Fabrique. Une des fonctions de l’organisme est de procurer des emplois.
« C’est sûr que plutôt d’avoir créé 18 emplois et aider des personnes démunies qui étaient sur les programmes du gouvernement, on pourrait être moins, mais en plus de ces gens qui ne pourraient peut-être pas trouver d’autre emploi, plusieurs des objets qu’on reçoit iraient à la poubelle », affirme le directeur Jean-Louis Jacques.
« On reçoit trop de matériel et c’est devenu trop gros pour travailler seulement avec des bénévoles. Aussi, les bénévoles sont très durs à trouver de nos jours, surtout aussi avec les heures qu’on demande ici. On en a de temps en temps, mais ils ne restent pas longtemps », ajoute-t-il.
De plus, selon lui, le magasin doit aussi négocier avec la revente. Une table qui est présentement en vente au comptoir est affichée au prix de 200 $. Cette table est considérée comme une antiquité alors M. Jacques soutient que si son organisation la mettait à 50 $, un antiquaire pourrait facilement payer ce prix et la revendre chez lui entre 200 et 250 $.
« Nous préférons éviter ce genre de situation et mettre le prix plus élevé que bas. De toute façon, tous nos profits vont à des organismes de charité locaux, donc cet argent s’en va quand même dans les poches des plus démunis. » D’ailleurs, l’organisme a remis près de 40 000 $ l’an dernier à des œuvres de charité locales.
« Il faut voir plus globalement, pas seulement l’objet qui nous est donné et qu’on met à un prix quelconque », dit-il. Il affirme que l’objet qui est affiché au prix de 50 $ ne donnera pas 50 $ de profit puisque celui-ci a été reçu, vérifié, transporté et placé par les employés de l’organisme. Au bout du compte, le profit n’est pas de 100 % même si la marchandise a été donnée.
« Nous avons quand même une entente avec la Saint-Vincent-de-Paul. Les personnes vraiment démunies qui ne peuvent pas s’acheter une table à 60 $, peuvent passer par eux puisqu’ils ont un rabais de 40 % chez nous », explique-t-il.
Un processus bien rodé
Le processus par lequel la marchandise passe des mains de l’ancien propriétaire jusqu’aux étalages du Comptoir familial est réglé au quart de tour. Le comptoir offre aussi le service de collecte directement chez les donateurs.
Dès qu’un objet est reçu, il est inspecté et s’il est brisé ou terni, il n’est pas accepté. Ensuite, il est trié et envoyé au bon endroit pour que les employés puissent lui mettre un prix. Pour les vêtements, les livres, les disques et les CD, les prix sont déjà préétablis. Toutefois, pour les autres objets, la décision revient aux employés.