Éric Breton complète les 164 kilomètres d’une course mythique

Le dentiste de Disraeli, Éric Breton, a accompli tout un exploit le 24 octobre dernier en terminant au 63e rang sur 2600 coureurs au Grand Raid, un «ultra-trail» de 164 kilomètres avec un dénivelé positif de 9600 mètres organisé sur l’île de La Réunion chaque année.

Il a terminé le parcours en 34 heures et 27 minutes. «Le Grand Raid en était à sa 23e édition cette année. C’est une course mythique et réputée à laquelle les meilleurs coureurs de "trails" participent», explique celui qui a terminé au 31e rang dans la catégorie Seniors Hommes et qui a été le premier Canadien à franchir le fil d’arrivée. À noter que celui ayant terminé au tout premier rang chez les hommes, Antoine Guillon, l’a fait en un temps de 24 heures et 17 minutes.

Le Grand Raid, qui est aussi appelé «La Diagonale des fous», attire chaque année plus de 2200 coureurs de partout dans le monde. Pour Éric Breton, participer à cet événement était un rêve et c’est pourquoi il s’est entraîné fort dans les derniers mois afin de franchir le fil d’arrivée.

«Je m’entraînais six jours par semaine et deux fois par jour. La fin de semaine, je faisais de plus grandes sorties en allant courir entre cinq et sept heures, principalement en montagne puisque c’est ce type de terrain que j’allais rencontrer là-bas», raconte Éric Breton.

Selon lui, le plus difficile était de bien gérer sa course en mangeant suffisamment, mais pas trop, et en s’hydratant bien, mais pas trop non plus. «C’est tout ce dont à quoi tu penses quand tu fais le parcours. Tu dois aussi t’encourager à persévérer.  Il faut que tu penses à la fin, à la fierté que tu vas ressentir et aux sacrifices que tu as faits», soutient-il en précisant que lors de la course, il s’est très peu arrêté, prenant quelques fois de petits moments pour grignoter ou remplir sa gourde d’eau.

Dépassement de soi

Pour Éric Breton, les marathons étaient devenus trop routiniers et c’est pourquoi il s’est tourné vers les «ultra-trails». «J’ai couru pendant plusieurs années, mais sur route je me suis un peu blasé. Je suis devenu esclave de ma montre. Une course comme celle-ci me permet de me dépasser, de voir jusqu’où je peux aller. À la fin, ça m’apporte beaucoup de fierté et ça me donne de l’énergie pour les mois à venir», affirme-t-il.

D’autres courses «ultra-trails» sont dans la mire d’Éric Breton, comme celle ayant lieu dans les Alpes italiennes. «Je dois voir avant quel impact mon entraînement aura sur ma vie familiale et professionnelle. C’est beaucoup de sacrifices pour moi, mais aussi pour ma famille et spécialement ma conjointe. Ils me soutiennent, mais je dois penser à eux. Une chose est certaine toutefois, je n’arrêterai pas de courir!»