Gaétan Barrette veut donner plus de pouvoir aux infirmières
Le ministre de la Santé Gaétan Barrette a l’intention de mettre en place un programme d’agrément des groupes de médecine familiale (GMF), les obligeant notamment à donner une place significative aux infirmières.
«Vous avez la capacité de donner des services cliniques de façon autonome et il suffit qu’un environnement le garantisse. La garantie va venir de nous, parce que ça va être une obligation, a-t-il déclaré lundi devant une salle pleine au Congrès de l’Ordre des infirmières du Québec (OIIQ), à Montréal. On s’en va vers un agrément de GMF dans lequel il y aura certainement la vérification et la garantie qu’il y ait une quantité de services qui soient donnés par les infirmières.»
L’OIIQ a réitéré cette année sa volonté que les infirmières puissent offrir davantage les soins qu’elles sont habilitées à offrir, en particulier en ce qui concerne le suivi des maladies chroniques dans les GMF. «Donner une plus grande place aux infirmières, c’est incontournable. Le plus grand problème que nous avons dans notre réseau, c’est l’accès aux soins. Utilisons ces ressources, elles sont là, elles sont compétentes», a affirmé Lucie Tremblay, présidente de l’OIIQ.
De leur côté, les médecins omnipraticiens, qui sont généralement propriétaires et gestionnaires des GMF, estiment qu’il serait contreproductif de mettre en place un tel processus de vérification.
«C’est sûr qu’on veut que les infirmières dans les GMF soient utilisées au maximum de leurs compétences, a commenté le Dr Louis Godin, président de la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ). Elles y ont justement un rôle de plus en plus adéquat. Des mécanismes de contrôle et d’évaluation, il y en a déjà beaucoup. N’ajoutons pas de la lourdeur administrative et concentrons-nous sur les patients.»