Les pompiers s’entraînent à Saint-Ferdinand
SÉCURITÉ INCENDIE. Les pompiers de la MRC de L’Érable ont vécu une impressionnante simulation d’un feu de bâtiment à Saint-Ferdinand en fin de semaine.
La propriété, située sur la route des Chalets, avait été offerte en janvier dernier par l’ancien maire de la municipalité, Donald Langlois. Les pompiers ont réalisé de nombreuses situations à l’intérieur de ses murs, mais seulement avec de la fumée.
Cette fois-ci, samedi, la résidence a été complètement rasée par le feu. Supervisée par le directeur du Service de sécurité incendie régional de L’Érable (SSIRÉ), Stéphane Laverdière, la simulation a duré une bonne partie de la journée.
«Au départ, nous l’utilisions que pour créer des parcours de recherche de victimes avec de la fumée. Aujourd’hui (samedi), nous avons créé cinq scénarios de feu contrôlé à l’intérieur de la maison, où nous avons reproduit des phénomènes thermiques», a expliqué M. Laverdière.
Dix-huit pompiers de Laurierville, Saint-Ferdinand et de la Paroisse de Plessisville ont pris part à l’exercice. Pour le chef Laverdière, cette simulation avait notamment pour objectif de procurer du millage aux membres de son équipe.
L’expérience a été, à ses yeux, plus que formatrice. «Ces situations ne s’apprennent pas, elles se vivent. Sinon, nous aurions été obligés de nous déplacer dans l’un des 10 centres de simulation au Québec, ce qui nécessite des coûts significatifs», a-t-il soulevé.
Le chalet offert par M. Langlois a donc donné un véritable coup de pouce aux pompiers du SSIRÉ. Le réalisme d’une telle situation permet, entre autres, de constater la propagation du feu et de s’ajuster en conséquence.
De plus, ils ont suivi à la lettre les recommandations de la norme 1403 de la National fire protection association (NFPA) sur la santé, la sécurité et l’environnement. «Nous n’étions pas ici pour nous blesser. Nous voulions éliminer les risques au maximum. C’est pour cette raison que nous avons tout contrôlé», a fait valoir M. Laverdière.
Des problèmes avec l’Environnement
Bien que Stéphane Laverdière ait pris toutes les précautions nécessaires pour le bon déroulement de la simulation, cette dernière a failli ne pas avoir lieu. Également instructeur à l’Institut de protection contre les incendies du Québec (IPIQ), il a eu maille à partir avec le ministère de l’Environnement.
«Nous avons reçu des plaintes de gens tentant d’empêcher la tenue de notre événement sous le prétexte de la Loi sur l’environnement sur le brûlage de matériaux de construction», a-t-il raconté.
L’article 140 autorise les services d’incendies à brûler des bâtiments si ceux-ci servent pour des fins de formation. Le chef Laverdière a donc passé de nombreuses minutes sur son portable afin de se plier aux normes du Ministère, qui a finalement accordé son autorisation.
«Oui, il s’agissait d’une entente, mais nous ne voulions pas travailler à l’encontre du Ministère. Nous voulions pratiquer dans les règles de l’art et nous avons apporté les correctifs requis», a-t-il conclu.
Plusieurs curieux se sont massés autour du site pour jeter un coup d’œil au travail des pompiers. Téléphone intelligent en main, ils ont profité de l’occasion pour prendre quelques clichés et vidéos.