Projet de loi 10 : les appuis diminuent

Le ministre de la Santé Gaétan Barrette a constaté dimanche que son projet de loi 10 est de moins en moins populaire auprès des Québécois.

Un sondage de la firme Léger commandé par la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), affiliée à la CSN, dévoile que la moitié des répondants ne croient pas que la réforme aiderait à améliorer le système de santé, alors que 19% pensent que oui.

Il s’agit d’un revirement majeur de situation pour le ministre, qui récoltait passablement d’assentiments dans la population au lendemain de la présentation de son projet de loi.

Selon le président de la FSSS-CSN, Jeff Begley, l’accès aux services est l’enjeu majeur pour l’avenir de notre réseau public. Selon lui, le public est capable de comprendre que la réforme n’y parviendra pas.

M. Begley ajoute que durant la commission parlementaire, la quasi-totalité des groupes ont manifesté leur opposition à la création de mégastructures au détriment de la disparition des Agences régionales.

Les médecins s’en mêlent

Loin de régler les problèmes d’accès aux médecins de famille, le projet de loi du ministre de la Santé, qui leur impose des quotas de patients à voir, causera d’autres problèmes majeurs, soutient le groupe Médecins québécois pour le régime public (MQRP).

Les médecins de famille auront tendance à traiter des cas plus légers pour s’acquitter de leurs quotas, estime le groupe.

La mesure pourrait aussi éloigner des étudiants en médecine qui considèrent s’embarquer dans la médecine de famille, toujours selon le groupe.