Réforme de la santé : Gaétan Barrette dresse un bilan positif

Quelques jours avant de souffler la première bougie de la réforme du système de santé, le ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette, en dresse un bilan positif.

«Vraisemblablement, nous sommes loin de la destruction du réseau comme le prédisaient plusieurs», lance-t-il d’emblée.

Un des objectifs premiers de la Loi 10 était d’éliminer 1300 cadres du réseau de la santé du Québec d’ici 2018, un objectif qui semble déjà presque atteint alors que 1140 postes de cadres auront été supprimés au 31 mars.

«Nous nous étions donnés trois ans pour faire ça alors manifestement, nous sommes très en avance sur notre échéancier et, encore là, tout a été fait sans perturbation significative, affirme Gaétan Barrette. Nous avons déjà commencé à voir des bénéfices organisationnels sur le terrain par l’intégration de différentes organisations qui, avant, étaient séparées des autres.»

Un médecin pour tous d’ici 2018?

Bien sûr, l’objectif de réduire la bureaucratie, les coûts administratifs et le nombre de cadres sont au centre de la réforme de la santé. Toutefois, il ne faut pas oublier les patients qui, selon le ministre de la Santé, sont beaucoup mieux desservis qu’à pareille date l’an passé.

«[…] à l’hôpital de Saint-Eustache (dans les Basses-Laurentides), par exemple, il y a eu un débordement à l’urgence dû à la grippe et ses complications. À l’intérieur de 24 h, nous avons réussi à réduire l’augmentation parce que nous étions capables de travailler tous les établissements les uns avec les autres, précise-t-il. Nous voulons amener les services près des gens et c’est l’idée de la réforme.»

La deuxième grande mesure lancée par Gaétan Barrette est le projet de loi 20, qui exige que les médecins prennent en charge un plus grand nombre de patients d’ici le 31 décembre 2017, un changement majeur que le ministre entend bien faire respecter.

«Les lois 10 et 20 vont ensemble et doivent aller ensemble! Je m’attends à ce que le problème d’accès à un médecin de famille soit réglé dans le mandat et je suis très confiant. Si ça ne se règle pas, je n’hésiterai pas à appliquer la loi.»