Thetford aussi bat des records

THETFORD. Le mois de février aura battu des records de température au Québec, du jamais vu en 115 ans d’après les météorologues. La région de Thetford a aussi eu sa part de frissons, alors que selon Environnement Canada, la moyenne enregistrée durant le dernier mois était de -18 degrés comparativement à une normale de saison de -9,5 degrés.

Cet écart s’explique entre autres par le passage d’un courant-jet polaire sur le centre du Canada jusqu’à la Côte Est américaine. Celui-ci a favorisé l’air froid à s’installer sur l’Ontario, le Québec et la Nouvelle-Angleterre, selon le météorologue André Cantin.

Les citoyens auront donc eu raison de se plaindre. «Ce qui caractérise la météo au Québec, c’est sa grande variabilité. En hiver, nous pouvons avoir un -2 degrés et le lendemain un -30 degrés. Cela s’explique par la présence de différentes masses d’air», a-t-il mentionné.

Il faut savoir que la température de la province est influencée par de l’air qui est plus froid et sec en hiver, ainsi que par des masses d’air remontant le long de la Côte Est américaine qui sont plus chaudes et humides. Leur rencontre fait en sorte que le climat est aussi variable et parfois imprévisible.

Plus de précipitations qu’en Beauce

En Chaudière-Appalaches, Thetford Mines reçoit en moyenne 945,5 mm de pluie, comparativement à 828,7 mm à Saint-Georges et 892,7 mm à Sainte-Marie. Quant à la moyenne annuelle de neige, elle est de 364,5 cm sur le territoire thetfordois alors qu’elle se situe à 201 cm à Saint-Georges et 266 cm à Sainte-Marie.

L’année 2013 aura d’ailleurs été marquée par le froid et la pluie dans la MRC des Appalaches en mai, juin, août et en septembre. Plusieurs événements, dont le tour cycliste et le Festival de la relève ont alors écopé. Les visiteurs ont toutefois bénéficié d’un mois de juillet très ensoleillé. La Journée trippante de Disraeli avait d’ailleurs enregistré sa 2e meilleure année depuis son existence.

D’après le météorologue André Cantin, la configuration géographique de la région de Thetford Mines agit comme un corridor favorisant la création d’orages. «Souvent, on va voir dans votre secteur en été des zones de précipitations, probablement sous l’effet des vents d’ouest ou du nord-ouest en provenance du lac Saint-Pierre. Il y a un apport d’humidité supplémentaire qui fait en sorte que lorsqu’on arrive au pied des Appalaches, il y a un développement des précipitations. Les vents sont en ascendance et cela génère de l’instabilité», a-t-il indiqué.

Quant aux accumulations de neige, le sol thetfordois en enregistre davantage que la Beauce à titre d’exemple. «Dans bien des situations du côté de Saint-Georges, qui est un peu plus au sud et situé dans la vallée de la Chaudière, les vents vont emmener l’air chaud plus rapidement ce qui fait en sorte que les précipitations vont se changer sous forme de pluie alors que dans le secteur de Thetford Mines, les précipitations vont demeurer sous forme de neige parce que les vents du nord-est seront plus persistants et aussi en raison de l’altitude», a-t-il ajouté.

Au printemps, il semble faire légèrement plus chaud à Saint-Georges qu’à Thetford Mines. «Cela m’apparait logique surtout jusqu’à la fin juin puisque le fleuve est plus froid et les vents vont persister plus du nord-est dans la vallée du Saint-Laurent. Puisque Thetford Mines n’est pas très loin, la température va se maintenir en moyenne 2 à 3 degrés plus bas que la municipalité de la Beauce qui est plus enclavée dans la vallée de la Chaudière, dont les vents du sud sont plus présents», a conclu le météorologue.

Pour plus de textes et de statistiques sur la météo partout au Québec, consultez notre dossier spécial ainsi qu’une carte interactive sur notre site web : www.courrierfrontenac.qc.ca.

Activités de déneigement

Entre 2010 et 2013, la Ville de Thetford Mines a injecté entre 2,2 et 2,5 millions $ pour le déneigement de ses rues. Ce montant comprend notamment les coûts en main-d’œuvre, les entretiens mécaniques, le carburant, les abrasifs, une partie de l’administration des travaux publics et les contrats confiés à des sous-traitants.

Bien qu’il soit trop tôt pour connaître la somme dépensée en 2014-2015, le directeur des ressources financières à la Ville, Sylvain Tremblay, ne s’attend pas à une grande augmentation.

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