Toutes les villes minières en présence de résidus d’amiante devront être déménagées
Je me permets une réflexion sur la norme de 0 fibre d’amiante par cm3 dans l’air ambiant pour les travailleurs de la construction.
Nous, citoyens de la ville, résidents en présence de résidus d’amiante, sommes-nous d’une classe à part et sommes-nous différents des travailleurs de la construction? Pourquoi exigeons-nous autant de restrictions autour des produits de l’amiante réglementés par la CSST avec une norme de 0 fibre par cm3 alors que l’air ambiant que nous tous respirons dans nos villes n’est pas nul (moyenne de 0,043 fibre/cm3)?
On exige des vêtements, des masques respiratoires avec apport d’air, des souliers, des gants spéciaux alors que, nous citoyens, n’avons pas à porter tel accoutrement sitôt que nous mettons le nez dehors. Sommes-nous des gens de second ordre pour vivre avec une norme n’ayant pas 0 fibre/cm3 dans l’air ambiant? Si l’on s’en tenait aux exigences de la CSST, plus aucune personne ne pourrait vivre dans nos villes minières en présence de résidus d’amiante (montagnes de résidus, gravier d’épandage, etc.).
La CSST ne veut pas déroger et modifier sa réglementation. Alors, exigeons que le gouvernement déménage tous les citoyens de nos villes, là où il y a 0 fibre/cm3 dans l’air ambiant. Le gouvernement provincial agit sur deux poids deux mesures.
Exigeons donc notre déménagement ou un rajustement équitable de la norme.
Daniel Thivierge,
ex-employé d’une compagnie minière de Thetford Mines