De mal en pis pour «Des mines et des hommes 2.0»
EAST BROUGHTON. L’auteur et metteur en scène de la pièce de théâtre à grand déploiement «Des mines et des hommes 2.0», Denys Fortin, a remis sa démission. Le départ de deux comédiens et le court délai pour les remplacer expliquent notamment cette décision.
«Ma condition pour que je revienne cette année était que tous les comédiens soient au rendez-vous. J’ai commencé des travaux de mise en scène à l’automne et nous avons appris ce mois-ci le départ du comédien principal, soit Marco Poulin qui jouait le rôle de John Fraser. Je voyais que je ne remplissais pas les conditions gagnantes pour continuer», a mentionné M. Fortin au Courrier Frontenac.
Ce dernier trouvait difficile de le remplacer dans un si court laps de temps. Il faut également savoir que le comédien est présent dans trois des vidéos projetées tout au long de la pièce. «L’Association Promo-Tourisme d’East Broughton n’a pas les budgets nécessaires pour tourner d’autres images alors je trouvais cela compliqué», a déclaré celui qui a aussi appris le départ de Marcel Lafleur qui campait le rôle du Quêteux.
Denys Fortin espère que l’organisation sera en mesure de trouver un autre metteur en scène rapidement afin qu’il puisse y avoir une troisième édition. «C’est tout ce que je souhaite. Personnellement, je ne voyais pas comment j’aurais pu y arriver. Monter une pièce de théâtre en catastrophe, je ne trouve pas cela bien pour les comédiens qui sont bénévoles. S’ils trouvent quelqu’un avec une autre vision de mise en scène et qui peut apporter quelque chose à la pièce tout en la conservant dans son intégralité, tant mieux», a-t-il indiqué.
Recherche de solutions
La présidente de l’Association Promo-Tourisme d’East Broughton, Mélanie Lessard, respecte la décision du metteur en scène Denys Fortin de ne pas faire partie de l’aventure cette année. «C’est triste parce que c’est quelqu’un qui était avec nous depuis longtemps. Nous comprenons ses raisons. Il y a des situations hors de notre contrôle qui sont arrivées. Nous-mêmes, nous ne savons pas trop exactement vers où on s’en va.»
Mme Lessard est consciente que le remplacement de ces trois piliers représente un important défi. «En ce moment, nous sommes à la recherche de solutions. Nous attendons des réponses et nous étudierons les options à savoir ce que nous ferons avec la pièce cette année», a-t-elle ajouté.
Rien de certain pour 2016
Les membres de l’organisation sont actuellement en mode urgence puisque la pièce doit en principe être présentée au public en juin. «Nous ne sommes toutefois pas prêts à monter une pièce où il y aura des lacunes à la fin et où le produit ne sera pas à la hauteur de nos attentes. Il va y avoir une troisième édition. Nous ne savons juste pas si celle-ci aura lieu en 2016 ou 2017. Nous aurons les réponses d’ici les prochaines semaines», a confié Mélanie Lessard.
Cette dernière a également mentionné que les difficultés financières entourant cette pièce de théâtre sont toujours bien présentes. «C’est un défi. Dans la vie, il y a des hauts et des bas. Il y a toujours des solutions à tout. Nous avons un travail à faire pour améliorer l’aspect financier, mais il reste que la pièce sera jouée quand même», a-t-elle affirmé.
L’an dernier, environ 1500 personnes se sont déplacées pour assister aux représentations de la pièce. «Des mines et des hommes 2.0», alors que ce nombre était autour de 2200 un an plus tôt. Malgré les efforts en ce qui a trait à la promotion, les résultats n’ont pas été au rendez-vous.
D’ailleurs, les représentations n’ont pas été rentables en 2015. Lors d’une entrevue accordée par le maire Kaven Mathieu, en septembre, il avait confié que les dépenses étaient trop élevées comparativement aux revenus.
Selon lui, plusieurs facteurs expliquaient cette situation, dont le mois de juin qui laissait à désirer. «Certaines industries touristiques ont enregistré des baisses parce que la température n’était pas là. Nous devons aussi réduire nos coûts. Nous louons pour 30 000 $ de matériel technique et le manque à gagner se chiffre à environ ce montant-là», avait-il affirmé.
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