La fête était de retour au centre-ville

La 29e édition du Festival Promutuel de la relève était entièrement de retour au centre-ville de Thetford Mines du 18 au 20 août après deux années de pandémie où l’organisation avait dû changer ses plans à de nombreuses reprises.

« Sincèrement, je pense que nous n’aurions pas pu rêver à mieux », a d’abord réagi le président du comité organisateur, Charles Morin, lors d’une entrevue entourant le bilan de l’événement.

Le spectacle de Matt Lang a attiré une bonne foule jeudi soir malgré la pluie. (Photo Courrier Frontenac – Jean-Hugo Savard)

La pluie n’a pas empêché plusieurs festivaliers de se déplacer jeudi, notamment pour le spectacle de Matt Lang. Celui-ci était précédé de la Montréalaise Brittany Kennell sur la scène Loto-Québec. « C’était l’une des premières années où nous investissions autant sur une tête d’affiche la première soirée. Nous avons été heureux et étonnés de voir que malgré la pluie, il y avait beaucoup de gens présents. »

La foule a par la suite continué de grossir le vendredi avec les spectacles de Marjo et Dueling Pianos, avant d’atteindre un sommet de cette 29e édition avec les spectacles d’Olivier Couture et du groupe Salebarbes le samedi. Le beau temps était au rendez-vous lors de ces deux autres soirées.

La principale nouveauté cette année, le chapiteau festif Canac, situé sur le site du Centre historique de la mine King, a été une belle révélation selon le président. « C’était en quelque sorte un test que nous faisions, à savoir si nous sommes en mesure d’amener une autre forme d’expérience. Les gens ont l’habitude d’être sur la rue Notre-Dame, alors que là nous les amenions un peu à l’extérieur du site. Les festivaliers étaient définitivement présents. C’est un bel endroit à développer et l’expérience sera certainement bonifiée dans le futur. »

L’artiste local Matt Thousand était présent sur la scène Hydro-Québec samedi. (Photo Courrier Frontenac – Jean-Hugo Savard)

Pour ce qui est de la scène Hydro-Québec, l’objectif du comité organisateur demeure de faire découvrir de nouveaux artistes dans le cadre du festival. « Je crois que nous avons mis le paquet, il y avait une belle programmation tous les soirs. La clientèle relève amène des gens de l’extérieur, ce qui est l’un des buts de l’événement », a souligné Charles Morin.

L’organisation s’était lancé le défi d’attirer des gens le samedi après-midi grâce à la Zone famille. Ce fut mission accomplie puisque la population était présente et que les commentaires ont été positifs. Le petit train a notamment eu la cote auprès des familles.

La Zone gourmande devrait également être de retour l’an prochain. Selon le président, les festivaliers ont bien aimé pouvoir acheter de la nourriture sur le pouce.

UN PARI RÉUSSI

Il y a quelques années, l’organisation du Festival Promutuel de la relève a amorcé la vente de macarons afin d’aider à financer l’événement. Cette année, le laissez-passer était nécessaire afin d’accéder à la scène Loto-Québec et au chapiteau Canac, alors que le reste du site, incluant la scène Hydro-Québec, demeurait gratuit.

« Le plus gros défi était de savoir si les gens allaient embarquer dans cette formule payante qui est devenue nécessaire en raison de l’augmentation des coûts et par rapport à nos ambitions pour l’événement, c’est-à-dire d’avoir de plus gros noms d’année en année et d’aller chercher des festivaliers de l’extérieur de la région. C’est vraiment positif de voir autant de personnes qui ont embarqué, surtout si on pense à ce qui s’était passé avec les Fêtes de l’Amiante. On ne se le cachera pas, ça nous faisait un peu peur puisqu’on se souvient qu’à une époque, il y avait eu de la réticence de la population. Samedi, quand nous avons vu qu’il y avait des milliers de personnes, nous nous sommes dit que le pari était réussi », a affirmé Charles Morin.

Pour ce dernier, ce fut vraiment le moment fort du festival, lorsqu’il a vu que la rue Notre-Dame était aussi bondée qu’à bien des années où il était entièrement gratuit. Il a de plus réitéré que le but du comité organisateur n’est pas du tout de rendre le festival complètement payant. « Notre mission est de propager la culture et de la rendre accessible au plus grand nombre de personnes possible. Ce sera toujours ça. Évidemment, pour certains gros artistes, nous n’avons pas le choix d’avoir une tarification, mais pour ce qui est du reste, nous allons continuer à pousser pour la gratuité. »

Il était encore trop tôt lors de l’entrevue pour avoir un bilan officiel, mais le président a indiqué que beaucoup de ventes ont été effectuées dans les 72 dernières heures avant l’événement, soit environ 60 %.

30E ÉDITION

La 30e édition du Festival Promutuel de la relève qui aura lieu en 2023 est déjà en train de prendre forme. D’ailleurs, les premières têtes d’affiche ont déjà été réservées. L’organisation promet également une édition spéciale.

« Je crois que les gens seront étonnés de la direction que nous voulons prendre. Nous voulons vraiment attirer de nouveaux genres d’artistes. Nous allons continuer de travailler fort afin de faire rayonner l’événement et découvrir la région », a conclu Charles Morin.

Album photo du jeudi

Album photo du vendredi

Album photo du samedi