Lotbinière-Frontenac : une circonscription clé pour les conservateurs

De passage dans Lotbinière-Frontenac mercredi, le chef du Parti conservateur du Québec (PCQ), Éric Duhaime, a affirmé qu’il s’agissait d’une circonscription clé pour sa formation en vue des élections du 3 octobre. 

L’autobus conservateur s’est arrêté à Saint-Jacques-de-Leeds dans l’après-midi pour une visite de l’entreprise Maître Constructeur St-Jacques. Un rassemblement partisan avait aussi lieu en soirée à Sainte-Croix.

Pour Éric Duhaime, il est clair que Lotbinière-Frontenac ainsi que les régions de Chaudière-Appalaches et de la Capitale-Nationale seront des endroits à surveiller pour son parti lundi soir. « Je connais bien Lotbinière puisque Sylvie Roy [députée de 2003 à 2012] était une amie. Cette région a été une terre fertile pour l’ADQ [Action démocratique du Québec] », a-t-il expliqué en entretien avec le Courrier Frontenac. Le chef conservateur a précisé que Lotbinière a été l’un des premiers comtés à élire l’ADQ en 2003.

«Si nous avons une percée importante le 3 octobre, ça va commencer par des circonscriptions comme Lotbinière-Frontenac» – Éric Duhaime

Il a de plus indiqué qu’historiquement, les idées de centre droit ont souvent été populaires en Chaudière-Appalaches. « C’est la région qui a voté le plus fortement pour la CAQ [Coalition avenir Québec] en 2018. Malheureusement, sur les sept comtés caquistes, aucun député n’a été nommé ministre. Il y en a deux qui ont décidé de ne pas se représenter à Lévis et on y a parachuté deux journalistes qui n’ont jamais habité dans la région. C’est un manque de respect. »

Selon Éric Duhaime, le PCQ est l’occasion pour Chaudière-Appalaches de se tenir debout et de réaffirmer sa fierté ainsi que ses convictions conservatrices. Il a soutenu être confiant pour la circonscription de Lotbinière-Frontenac, soulignant au passage le travail sur le terrain et l’organisation de son candidat Christian Gauthier. 

PÉNURIE DE MAIN-D’ŒUVRE

Parmi les sujets locaux abordés avec le chef conservateur, il y a notamment eu la pénurie de main-d’œuvre. Le PCQ mise sur trois mesures afin de régler le problème, soit la réduction de la taille de l’État, faciliter la venue de travailleurs étrangers et offrir des crédits d’impôt aux gens plus âgés. 

« François Legault avait promis de réduire la machine de l’État de 5000 employés, mais il a fait exactement le contraire. Ce sont des personnes qui pourraient travailler dans le secteur privé. La deuxième chose, ce sont les travailleurs étrangers. Ce n’est pas normal que des entrepreneurs déboursent 10 000 $ à 15 000 $ pour essayer d’avoir de la main-d’œuvre étrangère. C’est aussi le cas des entreprises saisonnières et des agriculteurs. Nous trouvons que c’est carrément contradictoire. Il faut simplifier ça et arrêter de mettre des bâtons dans les roues des entrepreneurs. »

Éric Duhaime a affirmé que son parti n’a pas établi de seuil en immigration. Celui-ci mise plutôt sur la francisation. « Quelqu’un venant s’installer dans une municipalité comme Saint-Jacques-de-Leeds pour travailler et y vivre va s’intégrer en français puisque les probabilités qu’il s’assimile aux anglophones sont plutôt rares. »

Pour régler le problème de la pénurie de main-d’œuvre, le PCQ propose également d’augmenter les crédits d’impôt pour les travailleurs plus âgés. « Il faut que ça en vaille la peine de revenir sur le marché, qu’ils puissent travailler pour eux-mêmes au lieu de le faire pour le gouvernement. Il faut permettre à ceux qui le désirent de prolonger leur carrière. »

SANTÉ

Le candidat conservateur, Christian Gauthier, a par ailleurs mentionné qu’il entendait beaucoup parler de santé au cours de cette campagne, notamment de l’hôpital de Thetford et de la sortie des médecins à la suite de la fusion temporaire des unités de médecine et de chirurgie. « Il faut ramener les pouvoirs localement, qu’il y ait un directeur en place », a-t-il dit.

Pour Éric Duhaime, les solutions en santé passent par une réduction de la structure bureaucratique et la mise en place de gestionnaires à l’intérieur de chaque institution, surtout au niveau des ressources humaines. « Nous visons une décentralisation importante. Cela va aussi avec la philosophie conservatrice. Nous aimons mieux les petits gouvernements de proximité. »

Parmi les enjeux qui interpellent également les conservateurs, le chef du parti a mentionné la hausse du coût de la vie. Il a rappelé la promesse de son parti qui s’est engagé à suspendre la taxe sur l’essence. Il a aussi soutenu que le PCQ avait annoncé une plateforme spécifique pour le milieu agricole.

Enfin, Christian Gauthier a abordé le sujet des résidus miniers amiantés dans la région de Thetford. Selon le candidat, les anciens gouvernements n’ont rien fait, alors que des milliards de dollars en projets se retrouvent dans les haldes.