Des camionneurs manifestent contre la fausse facturation

Des milliers de camionneurs affiliés à l’Association nationale des camionneurs artisans inc. (ANCAI) manifestent aujourd’hui (lundi 14 mai) dans différentes régions du Québec pour signifier leur lutte contre la fausse facturation dans le camionnage en vrac.

Ils veulent ainsi condamner l’inaction du ministère des Transports, de la Mobilité durable et de l’Électrification des transports qui n’a pris aucune mesure concrète pour empêcher la fausse facturation dans le transport en vrac dans les marchés publics, et ce, malgré les recommandations de resserrement des règles apparaissant au rapport de la Commission Charbonneau paru en 2015.

«Il est injustifiable et inacceptable que, depuis 2012, le ministère ait même autorisé la présence de camionneurs non régis dans ses propres chantiers, ce qui ouvre la porte à la fausse facturation, phénomène dont le mode d’opération a été expliqué devant la Commission Charbonneau», disent-ils dans un communiqué publié il y a quelques jours.

Lors de leur congrès annuel, tenu à La Malbaie, du 18 au 22 avril dernier, les membres de l’ACAI ont pris la décision de faire savoir leur opposition à la présence de camionneurs non régis économiquement sur les chantiers du ministère.

«Au Québec, plus de 300 municipalités ont choisi d’imposer à leurs entrepreneurs d’utiliser exclusivement les services de camionneurs régis économiquement par la Commission des transports du Québec, pour leurs besoins en camions dans l’exécution de projets municipaux. Il est inconcevable que le ministère, qui doit être un modèle en matière d’intégrité, n’impose pas la même règle à ses entrepreneurs», affirment-ils.

La situation au ministère n’est plus tolérable pour les camionneurs qui sont régis de façon très disciplinaire par la Commission des transports du Québec de même que pour les payeurs de taxes québécois qui exigent que des mesures soient prises pour assurer l’intégrité des intervenants dans les chantiers publics.

Les 5200 camionneurs abonnés aux organismes de courtage accrédités par la Commission des transports du Québec ont donc décidé de manifester leur volonté de faire exclure des marchés publics les camionneurs qui ne sont pas sous juridiction de la réglementation en courtage appliquée par ladite Commission, et ce, par souci de prévention face à la fausse facturation et à la corruption.