Course de barils : Frédérique Jean participera à une compétition d’envergure aux États-Unis

Après une saison remarquable dans les épreuves de courses de barils sur le circuit de l’International Pro Rodeo Association (IPRA) Canada, la Thetfordoise Frédérique Jean et son cheval Tony prendront part, le 25 janvier prochain, à l’American Contender Tournament East Region Finals à Lexington, au Kentucky.

Cette compétition rassemblera les meilleurs professionnels de l’est des États-Unis et du Canada dans cette discipline. Les cinq premiers au classement décrocheront leur place pour l’American Rodeo à Arlington, au Texas, un événement prestigieux qui regroupe l’élite de ce sport et qui aura lieu en avril.

Frédérique Jean est la seule compétitrice dans la course de barils à avoir décroché sa place pour la finale régionale grâce aux épreuves tenues lors du Festival Western de Saint-Tite en septembre dernier. Il s’agira du plus gros événement auquel elle aura participé jusqu’à maintenant. Cette réussite est d’autant plus significative puisqu’il s’agit d’un événement hautement sélectif.  « Il y a très peu de Québécois qui se sont rendus jusque-là », a-t-elle confié en entrevue avec le Courrier Frontenac.

Cette dernière croit en ses chances de pouvoir offrir une bonne performance à Lexington. « Ce sera une première épreuve pour moi aux États-Unis. C’est une expérience différente, avec plusieurs facteurs qui peuvent influencer le résultat, mais je crois que si tout se passe comme prévu, nous devrions bien faire. »

Participant aux compétitions sanctionnées par l’IPRA Canada, qui se tiennent au Québec, au Nouveau-Brunswick et en Ontario, ainsi qu’à celles sur le circuit Wildtime, la cowgirl est également membre de l’équipe de rodéo du Québec. 

En 2024, Frédérique et Tony ont réalisé un record de gains en argent, remportant onze rodéos au total, dont cinq sur six à Saint-Tite. Leurs autres victoires ont eu lieu à La Guadeloupe (3), Labrecque, Saint-Quentin au Nouveau-Brunswick et Saint-Victor. 

Un cheval d’exception pour briller

Ayant appris à monter à cheval très jeune, Frédérique Jean a par la suite amorcé la compétition au niveau amateur. « J’ai commencé à participer à des événements de plus haut calibre il y a cinq ans, soit depuis que j’ai le cheval de mon conjoint Marc-André Poulin. Lui aussi a remporté Saint-Tite avec Tony il y a deux ans. Il a fait le plus gros du travail afin de l’amener là où il est aujourd’hui. Ça prend un cheval très puissant pour être en mesure de suivre les gros circuits », a-t-elle expliqué.

Il s’agit d’un sport coûteux et une grande partie des gains aide à offrir une attention assidue au cheval. « Tony est un athlète de haut niveau, il adore la compétition et il a tous les soins nécessaires : vétérinaires, massothérapie, chiropractie, ferrage, etc. Sinon, c’est certain qu’il y a plusieurs dépenses liées aux voyages pour se rendre aux compétitions. »

Ce qu’elle adore plus particulièrement de ce sport est l’équipe qu’elle forme avec son cheval. « C’est l’élément le plus important, la confiance qu’on a l’un envers l’autre. Cette relation se construit avec le temps parce que ça ne se fait pas du jour au lendemain. Un lien se tisse progressivement jusqu’à devenir fusionnel », a conclu Frédérique.