Il réalise un rêve en retournant à la chasse

À 98 ans, Aimé Côté est toujours aussi passionné de la chasse. Il a eu l’occasion en novembre d’y retourner pour la première fois depuis quelques années. Une expérience qu’il souhaite répéter, au moins jusqu’à ses 100 ans.

Originaire de Saint-Adrien-d’Irlande et demeurant maintenant au Manoir Frontenac à Thetford Mines, Aimé Côté a développé cette passion depuis l’âge de 12 ans avec la trappe du petit gibier avant de s’adonner à la chasse à partir de sa majorité. Celui qui est aussi un grand amateur de pêche adore se trouver dans la nature.

Au cours des années, cette activité l’a mené à effectuer plusieurs voyages, notamment dans l’État du Maine et sur l’Île d’Anticosti, et ce, à plusieurs reprises. Les trophées de chasse et de pêche ainsi que les photos souvenirs ornent aussi les meubles et les murs de son logement.

L’idée de retourner à la chasse une fois de plus a germé au printemps dernier pendant une conversation sur ce même sujet. Il n’en fallait pas plus pour raviver la flamme. « Dès que nous en avons parlé, je n’avais plus que ça en tête », a-t-il dit en riant.

Son beau-fils, Luc Roberge, lui a alors proposé de l’aider à obtenir son permis spécial de cerf sans bois (femelle chevreuil) lors du tirage au sort qui avait lieu le 1er juin. Quelques semaines plus tard, M. Côté recevait la lettre lui confirmant son droit de chasse dans la zone 7 sud. « Nous sommes allés le chercher chez Pro-Nature le 12 octobre. Il avait le sourire fendu jusqu’aux oreilles. Il était heureux comme un roi. Le fait qu’un monsieur de 98 ans vienne chercher son permis de chasse n’est pas passé inaperçu non plus. Tu ne vois pas ça souvent », a souligné M. Roberge.

N’ayant pas retouché à sa carabine en quatre ans, une pratique a été organisée pour lui sur son ancienne terre de Saint-Adrien-d’Irlande avec son petit-fils Steeve Côté. « Il fallait aussi que j’ajuste mon télescope. J’ai tiré quatre coups et au quatrième, j’ai réussi à atteindre le X (le milieu de la cible) à 300 pieds », a-t-il raconté avec fierté.

C’est le 11 novembre, date d’ouverture de la chasse, qu’il s’est rendu sur la terre de son neveu Nelson Côté à Saint-Jean-de-Brébeuf pour la journée spéciale. « Il avait tout préparé dans les semaines précédentes. Je suis arrivé à 14 h et vers 15 h 45, j’ai aperçu quelque chose qui bougeait à environ 300 pieds. Nelson a confirmé qu’il s’agissait bien d’un chevreuil, je me suis aligné, j’ai visé et j’ai réussi! »

Heureux d’avoir eu l’occasion de vivre ça une autre fois, celui qui aura 99 ans en mars parle déjà de sa prochaine partie de chasse… et même de celle qu’il fera à ses 100 ans.

« Il en rêvait de ce moment et je crois qu’il va continuer tant qu’il pourra. Il a pratiqué cette activité toute sa vie et pour un passionné comme lui, cet amour ne se termine jamais », a conclu Luc Roberge.