La francisation à Thetford Mines impactée par les nouvelles directives provinciales
Les changements apportés par Québec au financement des cours de francisation pourraient fortement impacter l’offre de services au Centre d’éducation des adultes l’Escale à Thetford Mines ainsi que le personnel actuellement affecté à cette tâche. Au moment d’écrire ces lignes, le Centre de services scolaire (CSS) des Appalaches était toujours en analyse des différents scénarios possibles.
Les montants alloués sont les mêmes que l’année dernière, a précisé le directeur général du CSS des Appalaches, Jean Roberge, mais l’organisation a désormais moins de marge de manœuvre afin d’utiliser d’autres budgets pour compenser. En 2023-2024, le centre de services scolaire a pu octroyer environ 43 équivalents à temps complet, mais avec les nouvelles directives, ce nombre tomberait à 16, ce qui représente une diminution de près de 63 %. L’an dernier, près de 280 élèves sont passés par l’Escale pour des cours de francisation à temps complet ou partiel. Cela comprenait quatre groupes le matin, trois l’après-midi et quatre en soirée (les lundis et mercredis).
La méthode de financement en formation générale des adultes se fait habituellement selon des ratios passés. Cette année, elle se base sur les chiffres datant de 2020-2021. Or, les besoins ne sont plus les mêmes qu’il y a quatre ans puisque le nombre de nouveaux arrivants a énormément augmenté depuis. « Il y a beaucoup plus de gens issus de l’immigration dans notre région qu’en 2020-2021. Dans d’autres endroits, le nombre est stable, donc il y a moins d’enjeux de ce côté », a expliqué Jean Roberge.
Le territoire desservi par le CSS des Appalaches n’est néanmoins pas le seul à être touché par ces « coupes » puisque d’autres régions de la province ont aussi décrié la situation dans les dernières semaines, notamment en Estrie et à Québec.
Le centre de services scolaire, la direction de l’Escale, ainsi que les services des ressources humaines, des finances et éducatifs sont actuellement en réflexion pour la suite. « Nous travaillons à un plan de match pour voir comment nous serons en mesure d’accompagner ces élèves, mais aussi notre personnel au niveau de la francisation », a indiqué Jean Roberge en précisant que les décisions à ce sujet devraient être annoncées sous peu.
À noter que ces changements n’affectent pas les cours de francisation dispensés par le Centre de formation professionnelle Le Tremplin, en collaboration avec le Service aux entreprises, ni ceux donnés au primaire et au secondaire.