La microbrasserie Le Griendel installera sa production à Saint-Jacques-de-Leeds
Le Griendel – Brasserie artisanale s’implantera bientôt à Saint-Jacques-de-Leeds, plus précisément dans le bâtiment vacant de l’ancien resto-pub Le Craig situé le long de la route 216 (rue Principale). L’entreprise fondée à Québec en 2015 y déménagera ses opérations de brassage tout en devenant une nouvelle destination pour la population de la région.
La microbrasserie, qui conservera son restaurant à Québec, souhaitait ainsi avoir plus d’espace pour continuer à développer son offre. « Quand nous avons ouvert dans le quartier Saint-Sauveur, nous brassions la bière seulement pour la boire sur place. Nous nous sommes adaptés en pandémie et nous avons commencé à faire de la canette en 2020. Le défi pour nous restait toutefois l’espace disponible. Au centre-ville de Québec, nous avons un resto-pub de 120 places assises auquel la partie microbrasserie est adossée. Le moment était venu de donner un coup de fouet à l’entreprise et de la restructurer. Nous gagnons énormément d’espace de production. La restauration demeurera à Québec, mais toutes les installations de brassage seront transférées à Saint-Jacques-de-Leeds », a expliqué l’un des quatre copropriétaires, Martin Parrot. Ce dernier est accompagné d’Olivier Savary, Nicolas Beaudoin et Martin Tremblay dans cette entreprise.
Autre élément ayant aussi joué dans la balance, ils ne seront pas obligés d’être locataires comme à Québec, alors qu’ils ont pu faire l’acquisition du bâtiment de l’ancien resto-pub. En plus de la production, les visiteurs pourront y retrouver un salon de dégustation et une offre alimentaire un peu réduite par rapport à ce qui se fait à Québec. « Ce ne sera pas un restaurant, mais plutôt un pub. Les gens pourront s’attendre à avoir de la nourriture de qualité, à de vrais repas à consommer avec leur bière, mais nous n’aurons pas d’offre du type cinq services. Nous ne voulions pas nous lancer là-dedans puisque c’est compliqué d’avoir de bons cuisiniers et de les garder », a indiqué M. Parrot.
La production sera aménagée dans l’ancienne salle à manger située à l’avant. Le brassage occupera aussi une partie de la cuisine, alors que le mur sera ouvert afin de créer un plus grand espace. Le pub et la terrasse extérieure conserveront leur vocation, tandis que la partie salle à manger se trouvant à l’arrière gauche pourrait également continuer à servir à cet effet. Évidemment, plusieurs travaux y seront effectués pour aménager le bâtiment, accueillir l’équipement et rafraichir l’intérieur. Les copropriétaires prévoient y injecter environ 300 000 $.
SAINT-JACQUES-DE-LEEDS
Le choix de Saint-Jacques-de-Leeds s’est fait tout naturellement pour celui qui y demeure depuis un peu plus de deux ans. « Ça faisait un moment que je pensais amener une partie du commerce ici. C’est un bâtiment qui avait attiré mon attention avant même la fermeture du restaurant. J’avais une idée de faire un projet qui serait en quelque sorte une rallonge du premier à Québec. Au départ, je voulais nous établir sur un terrain avec une vue, construire en neuf, mais dans le contexte économique actuel ce n’est pas possible. J’ai décidé de reconsidérer ce bâtiment et de le mettre à notre goût », a raconté M. Parrot.
Bien que la microbrasserie représentera un attrait touristique pour la région, l’entrepreneur espère que la population locale, autant de Saint-Jacques-de-Leeds que des municipalités aux alentours, s’appropriera le commerce. « Ce qui m’a avant tout amené ici, c’est la nature, mais une fois que tu apprends à connaitre le secteur, tu découvres à quel point les gens sont gentils et le milieu extraordinaire. Je voulais créer quelque chose ici ou tout près. C’est un bel endroit et j’aime m’impliquer dans mon milieu. D’ailleurs, je l’ai fait à Québec dès que nous avons ouvert. Nous nous sommes fait connaitre par notre offre de bière et de bouffe, mais aussi par nos conférences, nos activités de dégustation et nos ateliers. Nous sommes aussi présents dans les événements locaux. C’est ce que je compte poursuivre ici. »
Martin Parrot souhaite que l’offre locale soit bien représentée. « L’idée est de mettre l’épaule à la roue, d’apprendre à connaitre le paysage économique ainsi que les producteurs, des gens avec lesquels nous pourrions travailler pour bâtir des projets communs autour de la bière. J’ai plein d’idées, comme créer des produits avec des ingrédients locaux pour mettre en valeur les producteurs d’ici. Nous avons aussi un intérêt pour la bière vieillie. Nous en faisions un peu à Québec, mais avec ce nouvel espace, il y a beaucoup de choses que nous pourrons développer. »
L’entrepreneur s’attend à embaucher de six à huit personnes, dont trois exclusivement pour le brassage et le reste pour le service. Il prévoit avoir un horaire réduit à quatre jours par semaine pendant la basse saison, alors que pour la haute saison, il compte être ouvert sept jours par semaine. Les copropriétaires espèrent une ouverture en avril 2024, même si certaines choses sont hors de leur contrôle, comme le branchement avec Hydro-Québec.
« Nous nous attendons à faire une belle grande ouverture spéciale à laquelle la population locale sera invitée. Notre souhait est que les gens nous adoptent et que nous devenions une destination incontournable dans la région », a conclu M. Parrot.
HISTORIQUE DE L’ENTREPRISE
Ayant grandi à Québec, Martin Parrot a étudié à l’extérieur pendant quelques années. Au début des années 2010, il a eu le goût d’y revenir et de lancer un projet de microbrasserie, un univers qu’il aimait beaucoup. Il a alors approché de vieux amis pour leur faire part de son idée. Ils ont démarré le projet sur papier en 2013 et c’est finalement en 2015 que Le Griendel – Brasserie artisanale a ouvert. Leur restaurant de la basse-ville de Québec devrait prochainement déménager en haute-ville, soit dans le quartier Montcalm, afin de pouvoir profiter d’un grand espace pour la terrasse extérieure, ce qui n’était pas possible dans Saint-Sauveur.