L’Assurancia rend hommage à Daniel Poudrier et remporte la victoire

La direction de l’Assurancia a rendu vendredi un hommage bien mérité au Thetfordois Daniel Poudrier pour l’ensemble de sa carrière de hockeyeur. Une carrière professionnelle qui s’est étalée sur près de 20 ans, dont les quatre dernières années dans l’uniforme du Prolab de Thetford.

Texte de Pierre Nadeau

Accompagné de sa conjointe, de ses enfants et de son frère Serge, l’ancien défenseur a grandement apprécié cette attention spéciale à son égard de la part de la formation thetfordoise. « Je ne pensais pas qu’un jour on me rendrait un hommage pour ce que j’ai apporté à l’équipe. Je ne faisais pas des choses pour obtenir de la reconnaissance, mais plus pour la population », raconte celui qui a été joueur, entraîneur et dirigeant à l’époque du Prolab de Thetford.

Le moment tant attendu de la cérémonie a été le dévoilement d’une bannière qui ira rejoindre celle de son frère Serge au plafond du Centre Mario Gosselin. « La première des choses, il y avait un nœud, ce qui a retardé le dévoilement, a-t-il dit en souriant. Quand tu regardes la photo (dans l’uniforme des Nordiques de Québec), tu vois qu’il y a une différence entre aujourd’hui et ce moment-là, mais ça demeure un beau souvenir. »

Un autre geste de l’organisation qui l’a touché profondément, c’est qu’on a demandé à son neveu Pierre-Maxime Poudrier de procéder à la mise au jeu protocolaire. « Je ne voulais pas faire la demande pour ne pas offusquer le capitaine Maxime Lecours, mais j’ai apprécié que l’organisation y ait pensé. »

Pierre-Maxime a lui-même été touché par cette attention. « Normalement, c’est Maxime Lecours qui aurait été faire la mise au jeu. Il m’a dit qu’il comprenait l’importance parce que c’est mon oncle et ma famille. Ça m’a permis d’avoir une belle photo et un beau moment privilégié. »

Le numéro 72 a vécu la cérémonie avec ses coéquipiers au banc des siens et il affirme avoir eu les émotions à fleur de peau. « Surtout quand on a lu le discours de Daniel. Il a eu une dernière année très difficile et mon père (Serge) l’a accompagné dans cette épreuve. De le voir être honoré dans sa ville avec sa famille et ses amis, j’ai trouvé ça émouvant. Il a apprécié le match et il est venu dans le vestiaire après la rencontre pour saluer les gars. C’est un beau moment qu’on lui a offert et il le mérite amplement. »

Des souvenirs

Daniel Poudrier a été sélectionné en septième ronde par les Nordiques de Québec en 1982. Il a joué dans la Ligue nationale, la Ligue américaine et en Europe pendant dix ans avant de venir terminer son parcours de hockeyeur dans sa ville natale.

Ce séjour à domicile demeure un des beaux souvenirs. « Je me rappelle de la rivalité contre Saint-Georges. Tu arrivais pour la période de réchauffement avec l’aréna rempli à sa pleine capacité. C’est quelque chose de dur à battre, surtout dans ton patelin. J’aimerais ça qu’on puisse encore revivre ça. »

Ses présences dans la Ligue nationale lui rappellent de beaux moments, dont un où il a évolué au Madison Square Garden de New York, un amphithéâtre bruyant. « Je me souviens qu’on menait 4-0 après la deuxième période. Les Rangers ont remonté ça, mais nous avons finalement gagné 5-4 dans un match chaudement disputé jusqu’à la fin avec une ambiance incroyable. C’était impressionnant. »

Une quatrième victoire de suite

Dans son unique match de la fin de semaine, l’Assurancia a marqué trois buts à la période initiale pour filer vers une victoire de 7-4 sur le Bataillon de St-Hyacinthe vendredi. Les Thetfordois signaient par la même occasion un quatrième gain d’affilée.

Un match dominé par les locaux sauf pour les cinq dernières minutes où l’adversaire a réussi trois buts. « On a été solide dès le début du match. On a joué physiquement et on était rapide. On a su concrétiser nos chances. On a eu un petit relâchement en fin de troisième où notre couverture en défensive a laissé à désirer. Le fait que l’écart était élevé, leurs buts n’avaient pas nécessairement d’impact, mais avec plus de temps au cadran, ça aurait pu nous faire mal », a commenté Pierre-Maxime Poudrier.

Les nombreuses punitions en première période ont fait qu’on n’a joué que six minutes à cinq contre cinq. L’Assurancia s’en est bien tiré avec deux buts en infériorité numérique et un avec l’avantage d’un joueur. « C’est difficile d’aller chercher du momentum parce que tu ne joues pas nécessairement avec ton trio. On a pu s’en sortir avec une avance, mais il faut éviter de se tirer dans le pied avec de mauvaises punitions », a expliqué le 72.

Sorel-Tracy et Québec

Thetford tentera d’étirer sa séquence de victoires consécutives à cinq alors qu’il sera l’hôte vendredi des Éperviers de Sorel-Tracy, la formation qu’il pourchasse au classement général. L’Assurancia, qui a marqué pas moins de 29 buts à ses quatre derniers affrontements, a remporté deux des trois duels cette saison face à la formation de Christian Deschênes.

Moins de 24 heures plus tard, la formation rendra visite au National de Québec qui vient de remporter ses deux derniers matchs. C’est une équipe transformée depuis l’acquisition des vétérans Alexandre Picard, Francis Paré et Pierre-Cédric Labrie des Marquis de Jonquière ainsi que d’Alexandre Labbé des 3L de Rivière-du-Loup. La rencontre est prévue pour 16 h 30.