Manque d’intérêt pour la tenue d’un débat électoral à Thetford Mines
La Chambre de commerce et d’industrie de la région de Thetford (CCITM) a décidé de ne pas organiser son débat dans le cadre de la campagne électorale fédérale en cours dans la circonscription de Mégantic-L’Érable-Lotbinière. Sur les six candidats en lice, seul le député sortant, Luc Berthold, du Parti conservateur du Canada, a réellement manifesté de l’intérêt.
« Après avoir sollicité tous les candidats, nous avons obtenu des réponses négatives de la part du représentant du Parti libéral du Canada, Charles McKaig, et de celui du Nouveau Parti démocratique, Gabriel D’Astous. Réjean Hurteau, du Bloc québécois, a posé quelques questions, sans plus, tandis que Yves Gilbert, du Parti de l’Héritage Chrétien du Canada, et Marek Spacek, du Parti populaire du Canada, n’ont pas répondu à notre demande », a déploré la directrice générale de la CCITM, Suzanne Lacombe.
Elle a tenu à rappeler qu’un débat électoral est un processus démocratique qui permet de faire connaître à la population, tant générale qu’entrepreneuriale, les orientations des candidats pour la région. « Dans le cadre de cette campagne, il n’y aura rien. C’est comme s’ils donnaient déjà la victoire à une personne en particulier. »
Elle estime qu’un débat électoral entre les différents candidats, dans le contexte économique actuel, aurait été particulièrement pertinent. « Nous aurions aimé obtenir des réponses à nos questions concernant l’imposition des tarifs douaniers ou encore les travailleurs étrangers temporaires, afin de savoir de quelle manière le prochain gouvernement se positionnerait sur ces enjeux et comment il entendrait collaborer avec l’administration Trump. Je suis sérieusement déçue de constater que nos candidats, qui se présentent ici, n’ont même pas le goût de débattre. Je suis très amère. »
Appelé à commenter, le candidat conservateur a déclaré trouver dommage que les autres formations politiques ne s’intéressent pas aux enjeux locaux de Mégantic-L’Érable-Lotbinière. « Cela démontre le peu d’intérêt qu’elles portent aux électeurs. Pour ma part, je mène une campagne de la même manière que les précédentes. J’aurais été prêt à débattre. Cependant, il est évident que, lorsque les partis choisissent des candidats qui ne connaissent pas la réalité de la région, il est moins intéressant pour les gens d’ici d’assister à un débat qui aurait été axé sur les enjeux nationaux. Et pour cela, il y a le débat des chefs. »