Marché immobilier dans la MRC des Appalaches : une augmentation qui dépasse la moyenne provinciale

Le prix médian des propriétés unifamiliales devrait grimper de 9 % pour atteindre 228 900 $ cette année dans la MRC des Appalaches selon le Rapport printanier 2025 sur les propriétés récréatives publié par Royal LePage. Cette hausse viendrait s’ajouter à l’augmentation marquée de 16,7 % enregistrée en 2024 dans la région.

Cette progression dépasse la tendance provinciale. En effet, à l’échelle du Québec, le prix médian d’une propriété unifamiliale a crû de 7,6 % en 2024 pour atteindre 425 300 $. Pour 2025, Royal LePage anticipe une hausse provinciale de 7,5 %.

Selon Mélissa Roussin, courtier immobilier résidentiel et commercial chez Royal LePage Blanc & Noir, la région continue de séduire une clientèle provenant de l’extérieur, notamment des préretraités et des familles à la recherche d’un mode de vie plus calme, en harmonie avec la nature.

« Nous avons une forte demande de gens désirant s’installer chez nous puisque l’on y retrouve une belle qualité de vie. Il y a des personnes qui se sont installées ici et qui en parlent à leur entourage, puis cela a un effet boule de neige. Cela inclut aussi les jeunes familles et les citoyens natifs de la région qui désirent y revenir à la retraite. »

La hausse a été particulièrement marquée pour les résidences situées au bord de plans d’eau, avec une variation de 17,2 % entre 2023 et 2024, le prix médian étant passé de 425 000 $ à 498 000 $.

En plus des jeunes familles et des préretraités, la croissance est également alimentée par la clientèle immigrante qui est de plus en plus nombreuse. « Il y a des gens qui sont dans la région depuis quelques années et qui procèdent à l’achat d’une propriété parce qu’ils sont maintenant bien établis », indique Mme Roussin.

L’abordabilité comme facteur d’attraction

Le prix accessible des résidences contribue lui aussi à attirer les acheteurs. « Ça peut expliquer la hausse de la demande puisque cette caractéristique a beaucoup été médiatisée dans les dernières années. Il était mis de l’avant que nos maisons étaient très abordables. Cela a attiré des gens qui se sont éloignés des grands centres, où il est plus difficile de devenir propriétaire », a-t-elle noté.

Le marché demeure actuellement dynamique, soutenu par une demande toujours supérieure à l’offre. « Nous aurions besoin de plus d’inventaire. C’est difficile de dire comment le marché se comportera dans les prochains mois, mais nous sommes encore en plein dedans en ce moment, la demande continue d’être forte. »

Mme Roussin a toutefois souligné que l’incertitude économique liée à la guerre commerciale pourrait ralentir certains acheteurs, surtout dans le segment haut de gamme. La diminution des seuils d’immigration soulève également des préoccupations. « Ce sont deux facteurs qui pourraient avoir une incidence sur la demande, mais selon moi ils ne devraient pas avoir d’impact significatif chez nous », a soutenu celle qui demeure confiante en raison d’un marché immobilier local qui bénéficie encore de solides fondations, grâce à une demande persistante, à une qualité de vie recherchée et à un niveau de prix toujours accessible comparativement à d’autres régions du Québec.