Olivier Bovet, joueur et arbitre

Le voltigeur Olivier Bovet de l’Unicanvas de Thetford a deux passions qui ne se démentent pas, soit celle de joueur et d’arbitre. Il a tout d’abord essayé le soccer avant de bifurquer vers le baseball. « Je n’ai pas vraiment aimé le soccer et comme mes parents avaient joué au baseball et à la balle molle, ils m’ont inscrit dans ce sport et j’ai adoré. » 

Texte de Pierre Nadeau

Sa carrière a pris son envol avec sa participation aux Jeux du Québec au niveau bantam AA. Par la suite, il a fait le saut directement au midget AAA avant de se joindre aux Diamants de Québec dans la Ligue de baseball junior élite du Québec, formation avec laquelle il a remporté les grands honneurs en 2019 et 2020. Ces deux championnats demeurent ses plus beaux moments de son passage de cinq ans avec son équipe junior. 

« En 2019, j’ai un peu moins contribué, mais je dis souvent à la blague que mon implication s’est limitée à un coup retenu, mais qui a été très important. En 2020, j’ai été plus actif et c’est le plus beau souvenir que je garde de mon passage chez les Diamants avec les amitiés. » 

On peut ajouter à ces deux titres son championnat de frappeurs remporté en 2022 avec une moyenne au bâton de .458 et d’être élu le joueur le plus utile. « Honnêtement, je ne pensais pas dire dans ma vie que j’ai été champion frappeur junior élite. J’ai été constant pendant toute la saison, mais ce n’est que vers la fin que j’ai réalisé que j’étais parmi les premiers. C’est une belle tape dans le dos, mais ce n’est pas ça que je vise personnellement. C’est un titre que j’ai partagé avec mes coéquipiers. » 

UN ARBITRE

Olivier Bovet est aussi un arbitre dans le sport qu’il pratique. « J’avais 12 ans et je voulais m’inscrire comme marqueur, mais on m’a dit que je pouvais le faire comme arbitre. À ma première saison, j’ai été nommé arbitre recrue de l’année dans la région de Québec. En 2015, j’ai officié dans un premier championnat provincial, en 2018 lors des Jeux du Québec et présentement au niveau junior AAA et junior élite », mentionne celui qui a joué ce rôle le week-end dernier à l’occasion du championnat national (Coupe Ray Carter) pour les 15 ans et moins au niveau bantam qui se tenait à Laval. 

Le fait de connaître l’envers de la médaille l’aide face aux officiels quand il est joueur. « Je me rappelle qu’ils sont avant tout des collègues. En connaissance de cause, je suis capable de me mettre à leur place et à l’inverse aussi, mais tout se passe très bien. Ce qui est spécial, c’est d’arbitrer au junior élite alors que je jouais contre la majorité des gars l’an passé. On fait attention de ne pas m’envoyer arbitrer contre mon ancienne équipe. » 

Une fois sa carrière de joueur terminée, il souhaite continuer à arbitrer. « J’aime ça. Je comprends les joueurs. Dans le junior élite, la majorité des membres me connaissent et ils savent que je suis un arbitre à qui ils peuvent parler. Par contre, il y a une ligne à ne jamais franchir », affirme le jeune officiel dont le rêve serait d’arbitrer un match des Capitales de Québec de la Ligue Frontière.

UNICANVAS

Troisième choix de l’Unicanvas au dernier repêchage, Olivier Bovet avait de l’intérêt à venir jouer à Thetford en raison de la présence de son coéquipier Enrico Roy avec qui il a joué chez les Diamants de Québec. Quant à sa saison, il aurait aimé en faire plus. 

« C’est une saison recrue et d’adaptation. C’est un bon calibre dans lequel je vais pouvoir performer. Je n’ai pas joué régulièrement comme je l’espérais, mais chaque fois que je me présentais sur le terrain, je donnais mon 100%. » 

Il voit d’un bon œil le passage à vide du début de saison. « Ça nous a permis de trouver des solutions, d’essayer des trucs, puis de savoir ce qui marche et ce qui ne marche pas. On a eu plusieurs échecs, mais on a trouvé une façon de gagner des matchs serrés et d’arriver en confiance en séries. Je crois que les chances sont de notre côté pour se rendre plus loin. 

CONTRE COATICOOK 

La courte série deux de trois entre l’Unicanvas et le Big Bill de Coaticook débutera jeudi à 20 h au stade Desjardins avant de se poursuivre le lendemain à la même heure au stade Julien-Morin de Coaticook. Si un match ultime s’avère nécessaire, il sera disputé le dimanche 1er septembre à 18 h sur le terrain des Thetfordois. 

Les lanceurs partants devraient être Jonathan Paquet, Michel Simard et Pedro Osorio dans le cas d’un troisième affrontement. En saison régulière, les deux équipes ont partagé les honneurs des quatre duels. Le Big Bill a remporté les deux premiers pendant la mauvaise séquence du début de campagne de l’Unicanvas qui a conservé un dossier de 16 victoires et sept revers par la suite. 

Seuls les Castors d’Acton Vale (17-6) ont fait mieux lors des 23 derniers matchs, alors que Saint-Jean-sur-Richelieu (16-7) a eu une fiche identique à celle de la formation thetfordoise.