Roger Demers déclaré coupable d’agression sexuelle

Le Thetfordois Roger Demers a été déclaré coupable par la juge Sarah-Julie Chicoine, le mercredi 16 avril, d’agression sexuelle à l’endroit d’une femme d’une trentaine d’années. L’homme d’affaires avait commis des gestes de nature sexuelle à différents moments entre 2014 et 2017. Il avait été arrêté en 2021.

Le procès avait eu lieu à l’automne 2023 au palais de justice de Thetford Mines et la juge était sur le point de rendre son verdict en mars 2024, mais une requête en arrêt des procédures avait été déposée. Ces démarches ont pris fin et la culpabilité de Roger Demers a été confirmée. Le dossier sera de retour devant la cour le 14 juillet prochain pour fixer une date en vue des observations sur la peine.

Lors de l’audience de mars 2024, la juge Chicoine avait soutenu qu’elle n’avait pas cru à la version de l’accusé qui n’avait offert que très peu de détails sur les sujets abordés et qu’il était demeuré évasif sur certains points. Selon elle, il s’était dégagé certaines invraisemblances durant son témoignage. Elle n’a pas cru non plus à l’histoire du témoin de la défense, soit l’ex-conjoint de la victime. Des différences importantes ont été soulevées entre son témoignage et sa déclaration aux policiers en 2021. La juge n’a donc pas retenu ces deux versions.

En ce qui a trait à la poursuite, qui se basait principalement sur le témoignage de la victime, la juge a indiqué qu’elle avait établi, hors de tout doute raisonnable, la preuve de tous les éléments essentiels du chef d’accusation d’agression sexuelle. Elle a affirmé que la plaignante avait livré une version limpide et cohérente dans l’ensemble, n’hésitant pas à le dire lorsque certains souvenirs étaient plus flous. Bien qu’imparfait, son témoignage comprenait plusieurs détails.

Durant le procès, la victime, qui demeure à l’extérieur de la région de Thetford, avait raconté avoir accompagné en octobre 2014 son conjoint de l’époque pour une rencontre avec Roger Demers qui agissait selon elle à titre de mentor pour son entreprise. Elle avait affirmé que les gestes s’étaient intensifiés au fil des rencontres jusqu’à la dernière en 2017. Lors de son verdict, la juge Chicoine avait soutenu que le Tribunal estimait que l’accusé avait porté atteinte à l’intégrité sexuelle de la plaignante en lui demandant plusieurs fois de voir sa lingerie lorsque les gestes se sont produits.