Un premier single pour Charles Antoine
Le Thetfordois d’origine Charles-Antoine Quirion, alias Charles Antoine, a dévoilé son tout premier single intitulé Mine d’or. Ce projet marque une étape décisive pour l’artiste, qui regroupe plusieurs années d’expérience musicale sous une nouvelle identité, libre et personnelle.
Depuis près de huit ans, il a multiplié les prestations en solo, offrant plus d’une centaine de spectacles dans les bars et lors d’événements. « C’est un projet que j’avais en tête depuis très longtemps. J’ai eu des amis autour de moi qui avaient leur propre projet et qui s’exprimaient à travers celui-ci. Je trouvais ça vraiment beau. Dans les formations auxquelles je participais à l’époque, nous écrivions des chansons à quatre ou cinq personnes. J’éprouvais un certain malaise à parler de mes propres expériences. À un moment donné, les événements se sont enchaînés, notamment la pandémie, qui m’a permis de passer beaucoup de temps seul avec mes instruments. Je me suis dit qu’il était temps de m’y consacrer sérieusement, par crainte de passer à côté de quelque chose si je ne le faisais pas », a-t-il confié au Courrier Frontenac.
C’est alors qu’il a commencé à travailler sur les premières esquisses de chansons et à collaborer avec des amis, dont Marc-Antoine Beaudoin (alias Marco Ema). « Je le dis à tout le monde : il est mon modèle et mon mentor. Ce qu’il fait me parle tellement! »
À l’écoute de son projet musical, on découvre une fusion harmonieuse de styles variés, naviguant entre indie rock, rock alternatif, folk et pop. Ses influences sont multiples et pleinement assumées : de l’énergie brute de The Killers aux ambiances envoûtantes de The War On Drugs. L’aspect plus intimiste s’inspire de l’intensité émotionnelle de Bon Iver, à laquelle il ajoute une touche lyrique inspirée d’auteurs québécois tels que Fred Fortin et Daniel Bélanger.
Charles Antoine a expliqué que la pièce Mine d’or rend hommage à une relation amoureuse vécue pendant la pandémie. « Elle a commencé quelques mois avant que tout s’écroule et que je me retrouve isolé avec cette personne. Elle a donc été présente dans les balbutiements du projet musical. Je pense que même si une relation ne fonctionne pas, surtout dans un contexte aussi particulier, il ne faut pas nécessairement que chacun se reproche quoi que ce soit. Il n’y a pas que du négatif quand une relation se termine. »
Le processus de création n’a cependant pas été aussi facile qu’il l’aurait espéré. « Je m’entoure de plus en plus et j’essaie de collaborer davantage, parce que j’ai tendance à être très exigeant envers moi-même, au point où cela peut parfois me nuire. […] J’ai toujours travaillé avec le public et aimé partager, mais avec la musique, ironiquement, c’est l’inverse qui se produit. J’ai tendance à vouloir tout garder pour moi très longtemps. C’est une démarche difficile, mais j’apprends beaucoup sur le plan personnel et cela m’aide énormément. »
Ce premier single n’est que le début, puisque l’artiste a déjà enregistré trois autres chansons qui figureront sur son EP prévu pour l’été. Actuellement, Mine d’or est disponible sur toutes les plateformes de diffusion en ligne. « Elle joue aussi sur plusieurs stations de radio et se retrouve dans la programmation de SiriusXM Attitude Franco. C’est super excitant comme nouvelle. Je suis très content. »
À noter qu’il s’agit d’un projet musical 100 % indépendant. « Le financement dans le milieu culturel est de plus en plus difficile à obtenir. J’y ai investi toutes mes économies. Sa réalisation a été un peu plus longue que je ne l’avais imaginée, mais ce fut un apprentissage », a-t-il conclu.