Une chaîne de vie jusqu’au sommet du mont Adstock

L’organisme ­Chaîne de vie tenait des rassemblements au pied d’une quinzaine de montagnes de la province, les 14 et 15 octobre, dans le cadre de la ­Journée mondiale du don d’organes et de la greffe. Au mont Adstock, c’est la famille de ­Marie-Andrée ­Faucher qui agissait à titre de porte-étendard. Originaire de ­Saint-Ferdinand, elle est décédée à l’âge de 52 ans dans un accident de moto survenu en 2016 à ­Victoriaville.

Rappelons que ­Chaîne de vie a pour mission d’éduquer les jeunes de 15 à 17 ans au don d’organes et de tissus pour en faire des ambassadeurs de la discussion en famille afin de contribuer à sauver plus de vies. L’organisme de bienfaisance tenait cette année à rendre hommage aux familles de donneurs. Elles étaient invitées à se réunir au pied de montagnes et à les gravir afin d’apporter le drapeau ­Chaîne de vie au sommet.

Bruno ­Faucher, frère de ­Marie-Andrée, a participé à l’activité du 15 octobre au mont ­Adstock en compagnie de sa conjointe, de leur fils et d’amis. « Lorsque ma sœur a eu son accident, nous nous sommes rendus à l’­Hôtel-Dieu d’Arthabaska, mais elle était décédée sur le coup. J’ai posé la question si le don d’organes était possible. Il était trop tard pour ça, mais pas pour le don de tissus. Ils ont prélevé tout ce qu’ils pouvaient, cornés, valves du cœur, tendons, la liste est assez longue. Nous ne savons pas combien il y a eu de receveurs, mais il y en a eu beaucoup apparemment », a expliqué M. Faucher.

Ce dernier tenait à lancer un message de sensibilisation à la discussion en famille à ce sujet. « C’est un moment émotif, donc même si nous y sommes sensibilisés, c’est possible que l’on n’y pense pas. Donc, plus les proches le sont, plus il y a de chances qu’il y en ait un comme moi qui lève la main et pose la question. Je pense que le don d’organes et de tissus met un baume pour les familles qui vivent une situation difficile. Ce processus fait en sorte d’apporter du positif dans un malheur qui ne l’est pas du tout. »

UN ­PEU ­PLUS ­DE 1 %

Chaîne de vie indique que seulement un peu plus de 1 % des personnes qui décèdent répondent aux conditions susceptibles d’envisager le don d’organes. Il importe donc de chérir le geste de ces familles de donneurs. L’an dernier, ce sont 171 donneurs et leurs familles qui ont permis à 483 personnes de recouvrer la santé. Malheureusement, encore 913 personnes attendaient toujours une greffe.

Il est possible de soutenir ­Chaîne de vie afin que l’organisme sans but lucratif puisse continuer sa mission éducative en visitant son site ­Web au chainedevie.org/simpliquer/­je-fais-­un-don.