Victoire en huitième manche pour l’Unicanvas

L’Unicanvas de Thetford a complété son week-end en remportant une victoire de 5-4 en huit manches sur le Cactus de Victoriaville devant un stade Desjardins rempli à sa pleine capacité dans le cadre des célébrations de la fête du Canada.

Texte de Pierre Nadeau
Avec une égalité de 2-2 après les sept manches réglementaires, les deux équipes se sont retrouvées en huitième avec un coureur posté au deuxième et au premier but comme le veut le règlement. Les visiteurs ont inscrit deux points et à leur tour au bâton Stéphane Pouliot a réduit l’écart à 4-3.

Louis Gendron s’est amené et a envoyé au marbre Olivier Bovet et Enrico Roy pour vaincre les meneurs de la division B45. « On savait qu’il y avait du monde dans les estrades et on voulait donner une bonne performance. On sait que Victoriaville est l’une sinon la meilleure équipe de la ligue, donc il fallait être combatif. Je n’ai pas commencé le match, mais j’étais prêt pour venir frapper en relève et ç’a viré de notre bord », a indiqué le héros de la partie.

Inutile de dire que pour la recrue, c’est le coup sûr le plus important de sa jeune carrière dans la Ligue de baseball majeur du Québec (LBMQ). « Définitivement et je pense que ça va être dur à battre même pour le reste de la saison, mais il ne faut pas nier le fait que les gars ont effectué de bonnes présences au bâton avant moi. Sans ça, je n’aurais pas eu le coup sûr gagnant », a noté le héros de la partie.

Jonathan Paquet a connu tout un match au monticule en lançant pendant les huit manches. « J’avoue qu’au début de la huitième, je voulais retourner pour commencer la manche et laisser la place à William Gault qui était prêt à venir lancer en relève, mais avec la foule, je voulais terminer le match et j’ai vidé le réservoir à la fin », a mentionné le numéro 14 qui a effectué 132 lancers. 

De son côté, Renaud Desjardins a qualifié la victoire comme un match de séries, mais il a vanté avant tout le travail de Jonathan Paquet. « Il a lancé un match incroyable, à la hauteur de ce qu’on attend de lui. Les points à la fin, c’est à cause des gars sur les buts en raison du règlement de la prolongation. Il a donné deux circuits, mais des petits coups sûrs éparpillés ici et là. »

Pour un deuxième match de suite, l’équipe n’a commis aucune erreur. « Dans cette ligue, si tu ne fais pas d’erreur, tu vas aller loin. En séries, chaque équipe arrive avec de bons joueurs. Si tu commets des erreurs, tu es perdu. On affrontait un gros club et on a gagné avec une performance impeccable en défensive », a noté l’entraîneur.

Match d’un coup sûr

Marc-Antoine Perron-Rousseau a claqué deux circuits et produit six points pour aider l’Unicanvas à renverser les Expos de Sherbrooke 23-0 dimanche soir au stade Desjardins où la direction de l’équipe a reçu des joueurs du baseball adapté de Thetford et des jeunes amateurs.  

Pour le numéro 12, c’était sa meilleure prestation offensive depuis son arrivée dans la LBMQ. « Je ne m’attendais pas à frapper deux circuits. On m’avait demandé de partir fort et j’ai répondu à l’appel. »

Perron-Rousseau ne s’est pas défilé pour avouer que sa prestation au bâton avait mis un baume sur la fin du match de vendredi. « Je me sentais un peu mal de cette situation. On peut dire que ce match contre Drummondville en a été un en montagne russe. J’ai fait de bons jeux comme j’en ai fait de moins bons. Je voulais être prêt et montrer que j’avais ma place dans cet alignement.

Le lanceur d’origine portoricaine Pedro Osorio a impressionné à son premier départ avec l’Unicanvas. En cinq manches au monticule, un seul coureur a atteint les sentiers à la suite d’un but sur balles. « C’est un très bon lanceur. Il n’est pas démontré la puissance à laquelle on s’attendait, mais il est très fluide avec une bonne motion et de bons lancers. C’est un excellent ajout à notre rotation de lanceurs partants », a commenté Renaud Desjardins.

Avec seulement 44 lancers au compteur, l’entraîneur a précisé que c’est le lanceur lui-même qui a demandé à être remplacé. « Il avait un match sans point ni coup sûr et c’est lui qui a demandé à débarquer. Après la quatrième, il m’a dit qu’il y allait pour une dernière manche. Je lui ai expliqué qu’il avait un match sans point ni coup sûr, mais il m’a dit une dernière manche. » 

L’entraîneur a respecté la décision de son nouvel artilleur. « Il a une bonne attitude et il ne jouait pas pour ses statistiques. Il aurait pu se défoncer pour aller chercher son match sans point ni coup sûr, mais il n’a pas voulu aller plus loin et je pense que c’est un signe d’un bon joueur et d’un bon vétéran.

L’Unicanvas a malmené le partant Dauris Rodriguez avec huit points en une manche et un tiers. Ironie du sort, une semaine auparavant, le même lanceur avait limité l’attaque de locaux à un seul point en un peu plus de cinq manches. Venu en relève, Marc-Antoine a lancé les deux dernières manches. Il a cédé l’unique coup sûr des visiteurs après un retrait en septième.

Défaite crève-cœur

L’Unicanvas a entrepris son week-end de la fête du Canada vendredi en s’inclinant 2-1 devant le Brock de Drummondville. C’est une erreur du voltigeur de gauche Marc-Antoine Perron-Rousseau en fin de septième qui a permis aux locaux de briser l’égalité et de l’emporter.

Renaud Desjardins ne cachait pas sa déception après la rencontre. « C’est une défaite crève-cœur. On avait le match à notre portée. En septième manche, avec aucun retrait et deux gars sur les buts, c’était une situation idéale pour aller chercher un point facilement, mais il y a eu une mauvaise course qui nous a scié les jambes. En fin de septième, on s’en est sorti et avec un releveur qui va chercher un ballon, c’est une erreur sur un jeu de routine qui nous coûte le point de la victoire. »

À peine descendu de l’avion après avoir voyagé toute la journée, le voltigeur Johnnuelle Ponce a disputé son premier match de la saison. Il a réussi un simple en trois présences au bâton. 

Bon départ pour Michel Simard

À son deuxième départ depuis son retour au jeu, le vétéran Michel Simard aurait mérité un meilleur sort. En cinq manches de travail, il n’a permis qu’un coup sûr et un point non mérité. « Ce n’était pas évident avec des petits jeux en défensive qui n’ont pas été faits, mais Renaud Desjardins a appelé un bon match comme receveur et ça allait bien. »

Il s’attend de pouvoir reprendre un rythme normal prochainement. « Il a fallu que j’arrête de lancer complètement pendant deux semaines. Au bout du compte, mon absence a duré un mois parce que je ne pouvais pas revenir après avoir été deux semaines en étant complètement inactif. Ç’a pris un peu de temps, mais ça revient tranquillement. Le mois de juillet commence et il y a encore beaucoup de baseball en avant de nous autres. »

Il souhaite maintenant que l’équipe joue beaucoup mieux que dans la défaite contre le Brock. « On ne joue pas à la hauteur que l’Unicanvas de Thetford est capable de jouer. C’est un constat qu’on fait collectivement comme équipe, mais on est vraiment capable de jouer mieux que ça, mais on le sait et ça va venir. C’est de rester positif et de bien exécuter les jeux. » 

Il semble que le message a été entendu puisque l’équipe a rebondi avec deux victoires.

Perron-Rousseau dans les étoiles de la semaine 

Marc-Antoine Perron-Rousseau a été désigné comme la deuxième étoile de la dernière semaine dans la LBMQ. En deux matchs, il a réussi quatre coups sûrs en sept présences au bâton (.571), dont deux circuits et sept points produits. Il est le premier joueur de l’Unicanvas à mériter un tel honneur depuis le début de la saison.

Prochain match

L’Unicanvas aura un calendrier moins chargé cette semaine avec un seul match face aux Cascades à Shawinigan vendredi. Un duel intéressant en perspective alors que les deux clubs ont une fiche identique de six victoires et neuf revers.

La troupe de Renaud Desjardins aura une motivation supplémentaire parce qu’on voudra venger l’échec de 21-0 subi lors de leur visite précédente au stade Réal-Dufresne le 31 mai dernier.